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Rachat de l'allemand Hella: après le désengagement de PSA, Faurecia en plein essor
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Le Français Faurecia l’a emporté sur son compatriote Plastic Omnium pour le rachat de l’allemand Hella. Une prise de guerre à 6,7 milliards d’euros qui doit... 16.08.2021, Sputnik Afrique
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Début de semaine sur les chapeaux de roue pour Faurecia, numéro un mondial des intérieurs automobiles. La valeur de l’action de l’équipementier tricolore s’appréciait de 12% ce lundi. En cause, l’annonce le 14 août du rachat de son concurrent allemand Hella, spécialiste des phares. Une opération chiffrée à pas moins de 6,7 milliards d’euros, augmentation de capital incluse.La famille Hueck deviendra ainsi le second actionnaire du groupe français qui double de taille, loin devant Peugeot 1810 (3,2% du capital), BPI France (2,4%) ou encore l’américain Black Rock (5%). Par la suite, toujours au prix de 60 euros par action, Faurecia lancera une OPA sur le capital flottant restant.Une revanche pour Faurecia, une opération en or pour la famille HueckOutre-Rhin, ce rachat n’est pas une surprise. Fin avril, le mensuel d’affaires allemand Manager Magazin révélait que la famille Hueck, actionnaire majoritaire d’Hella depuis près d'un siècle, avait chargé la banque Rothschild de trouver un acheteur pour ses participations, alors estimées à 3 milliards d’euros.Peu avant le 11 août, date limite du dépôt des offres fermes de rachat, le groupe allemand Mahle s’était invité au dernier moment dans la compétition que se livraient deux français: Faurecia et son concurrent de toujours, Plastic Omnium, détenu par Laurent Burelle, le discret patron des grands patrons français. Toutes les offres de rachat auraient été d’une ampleur similaire, mais c’est Faurecia que la famille Hueck a choisi.L’opération est d’autant plus un succès pour Faurecia que l’entreprise vient tout juste d’acquérir son indépendance. Depuis sa création en 1998, lors de la fusion entre le groupe Bertrand Faure et la filiale Ecia de PSA, cet équipementier était sous le contrôle du groupe Peugeot-Citroën. Or celui-ci en a cédé 46,3% du capital (7% vendus, 39% distribué en nature aux actionnaires de Stellantis) à partir d'octobre dernier afin de répondre aux conditions de Fiat-Chrysler avec lequel PSA s’apprêtait à fusionner. En effet, en plus de déplaire à la Commission européenne, Faurecia donnait au constructeur français un trop gros avantage sur son homologue italo-américain. Ce dernier a ainsi clairement pu faire basculer le «mariage entre égaux» en sa faveur. En effet, via ses bons résultats financiers, Faurecia valorisait l’action de PSA.Naissance d’un nouveau géant de l’équipement automobileDes résultats que le directeur général de Faurecia espère voire décuplés par la prise de contrôle d’Hella. Le Français ambitionne de «surperformer» la croissance de son chiffre d’affaires, en visant 33 milliards à l’horizon 2025 (contre 14,65 milliards en 2020, en baisse de 17,5% sur un an à cause de la crise sanitaire), d’atteindre une «rentabilité parmi les meilleures du secteur» et de «générer 5,5 milliards d’euros de trésorerie nette». Un flux de trésorerie qui lui permettrait de rapidement se désendetter des milliards d’euros qui auront être nécessaires pour racheter son concurrent.Pour autant, le groupe français se veut particulièrement rassurant quant à l’avenir des activités d’Hella en Allemagne et donne de nombreuses contreparties. S’il est bien question, dans le communiqué de Faurecia, de «générer des synergies significatives pour améliorer la rentabilité», ce qui est propre à toute fusion, le groupe français se veut particulièrement insistant quant à la «complémentarité» des deux entités.«La ville de Lippstadt [Lippe en français] sera l’état-major global de trois business groups sur six… Les dirigeants et les équipes de management de ces trois BG seront basés à Lippstadt», assure notamment Faurecia dans son communiqué. En l’occurrence, l’électronique, l’Éclairage ainsi que le tout nouvellement créé département de valorisation du cycle de vie des produits. À l’issue de l’opération, Faurecia emploiera 150.000 salariés répartis dans une quarantaine de pays et prendra l’ascendant sur son concurrent parisien Valeo.
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Rachat de l'allemand Hella: après le désengagement de PSA, Faurecia en plein essor
19:00 16.08.2021 (Mis à jour: 19:49 16.08.2021) Le Français Faurecia l’a emporté sur son compatriote Plastic Omnium pour le rachat de l’allemand Hella. Une prise de guerre à 6,7 milliards d’euros qui doit hisser le groupe industriel tricolore à la septième place mondiale des équipementiers automobiles. Une belle victoire, moins d'un an après sa répudiation par PSA.
Début de semaine sur les chapeaux de roue pour Faurecia, numéro un mondial des intérieurs automobiles. La valeur de l’action de l’équipementier tricolore s’appréciait de 12% ce lundi. En cause, l’annonce le 14 août
du rachat de son concurrent allemand Hella, spécialiste des phares. Une opération chiffrée à pas moins de 6,7 milliards d’euros, augmentation de capital incluse.
La famille Hueck deviendra ainsi le second actionnaire du groupe français qui double de taille, loin devant Peugeot 1810 (3,2% du capital), BPI France (2,4%) ou encore l’américain Black Rock (5%). Par la suite, toujours au prix de 60 euros par action, Faurecia lancera une OPA sur le capital flottant restant.
Une revanche pour Faurecia, une opération en or pour la famille Hueck
Outre-Rhin, ce rachat n’est pas une surprise. Fin avril, le mensuel d’affaires allemand Manager Magazin révélait que la famille Hueck, actionnaire majoritaire d’Hella depuis près d'un siècle, avait chargé la banque Rothschild de trouver un acheteur pour ses participations, alors estimées à 3 milliards d’euros.
Peu avant le 11 août, date limite du dépôt des offres fermes de rachat, le groupe allemand Mahle s’était invité au dernier moment dans la compétition que se livraient deux français: Faurecia et son concurrent de toujours, Plastic Omnium, détenu par Laurent Burelle, le discret
patron des grands patrons français. Toutes les offres de rachat auraient été d’une ampleur similaire, mais c’est Faurecia que la famille Hueck a choisi.
L’opération est d’autant plus un succès pour Faurecia que l’entreprise vient tout juste d’acquérir son indépendance. Depuis sa création en 1998, lors de la fusion entre le groupe Bertrand Faure et la filiale Ecia de PSA, cet équipementier était sous le contrôle du groupe Peugeot-Citroën. Or celui-ci en a cédé 46,3% du capital (7% vendus, 39% distribué en nature aux actionnaires de Stellantis) à partir d'octobre dernier afin de
répondre aux conditions de Fiat-Chrysler avec lequel PSA s’apprêtait à fusionner. En effet, en plus de déplaire à la Commission européenne, Faurecia donnait au constructeur français un trop gros avantage sur son homologue italo-américain. Ce dernier a ainsi clairement pu faire basculer
le «mariage entre égaux» en sa faveur. En effet, via ses bons résultats financiers, Faurecia valorisait l’action de PSA.
Naissance d’un nouveau géant de l’équipement automobile
Des résultats que le directeur général de Faurecia espère voire décuplés par la prise de contrôle d’Hella. Le Français ambitionne de «surperformer» la croissance de son chiffre d’affaires, en visant 33 milliards à l’horizon 2025 (contre 14,65 milliards en 2020, en baisse de 17,5% sur un an à cause de la crise sanitaire), d’atteindre une «rentabilité parmi les meilleures du secteur» et de «générer 5,5 milliards d’euros de trésorerie nette». Un flux de trésorerie qui lui permettrait de rapidement se désendetter des milliards d’euros qui auront être nécessaires pour racheter son concurrent.
Pour autant, le groupe français se veut particulièrement rassurant quant à l’avenir des activités d’Hella en Allemagne et donne de nombreuses contreparties. S’il est bien question, dans le communiqué de Faurecia, de «générer des synergies significatives pour améliorer la rentabilité», ce qui est propre à toute fusion, le groupe français se veut particulièrement insistant quant à la «complémentarité» des deux entités.
«La ville de Lippstadt [Lippe en français] sera l’état-major global de trois business groups sur six… Les dirigeants et les équipes de management de ces trois BG seront basés à Lippstadt», assure notamment Faurecia dans son communiqué. En l’occurrence, l’électronique, l’Éclairage ainsi que le tout nouvellement créé département de valorisation du cycle de vie des produits. À l’issue de l’opération, Faurecia emploiera 150.000 salariés répartis dans une quarantaine de pays et prendra l’ascendant sur son concurrent parisien Valeo.