Greta Thunberg pose en couverture de Vogue pour critiquer la mode express et l’écoblanchiment

© AFP 2023 CARL-JOHAN UTSIGreta Thunberg
Greta Thunberg - Sputnik Afrique, 1920, 10.08.2021
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Alors que le groupe d’experts du climat de l'Onu a mis en garde contre un réchauffement de la planète risquant d’atteindre +1,5°C autour de 2030, la jeune activiste climatique Greta Thunberg a fait la couverture du premier numéro de Vogue Scandinavia pour avertir des conséquences écologiques de la mode express.
La veille de la publication du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), Greta Thunberg s’en est de nouveau prise au consumérisme. Elle a ainsi critiqué l’industrie de la mode express dans une interview accordée à Vogue Scandinavia qui a publié une photo de la militante écologiste suédoise et son cheval sur la couverture de son premier numéro.
Sur Twitter, l’activiste de 18 ans a déclaré ne pas faire confiance à l’industrie de la mode quand elle dépense «des sommes fantastiques» pour des campagnes qui se présentent comme «durables», «éthiques», «vertes», «climatiquement neutres» ou «équitables». «Soyons clairs: c’est presque toujours du pur écoblanchiment».
La jeune femme s’est présentée en exemple de consommation modérée:
«La dernière fois que j'ai acheté quelque chose de neuf, c'était il y a trois ans et c'était d'occasion. J'emprunte juste des choses à des gens que je connais.»

​Greta vs Black Friday

En novembre 2020, Greta Thunberg s’était attaquée au Black Friday et avait dénoncé sur Twitter «la surconsommation» qui détruit «les conditions de vie actuelles et futures, ainsi que la planète elle-même». «N’achetez pas les choses dont vous n’avez pas besoin», avait-elle ajouté.

Un activisme incohérent?

Cependant, certains trouvent que l’activisme écologique de Greta Thunberg n’est pas toujours cohérent. Par exemple, le 14 août 2019, la militante avait quitté Plymouth au Royaume-Uni sur le voilier Malizia II pour un périple transatlantique «zéro carbone». Le but était d’atteindre le quartier général de l’Onu à New York pour assister à une réunion consacrée aux changements climatiques et cela sans prendre d’avion «polluant».
Or, le journal allemand Die Tageszeitung avait alors appris que l’organisation de ce voyage «écolo» avait exigé au moins six vols en avion. Il était prévu que deux personnes devaient prendre l’avion pour ramener le voilier en Europe, tout comme le skipper allemand Boris Herrmann. Les trois autres membres de l’équipage, dont le père de l’activiste, le détenteur du voilier Pierre Casiraghi et le réalisateur Nathan Grossman, devaient quitter New York eux aussi par avion.
Le média avait ainsi estimé qu’il aurait été moins polluant pour l’environnement que Greta Thunberg et son père fassent l’aller-retour jusqu’à New York en avion.

Le dernier rapport du GIEC

Publié lundi 9 août, à moins de trois mois de la conférence climat COP26 à Glasgow, le dernier rapport du GIEC indique que le réchauffement planétaire risque d’excéder 1,5°C au cours des prochaines décennies et qu’«à moins de réductions immédiates, rapides et massives des émissions de gaz à effet de serre, la limitation du réchauffement aux alentours de 1,5°C, ou même à 2°C, sera hors de portée».
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