Le destroyer USS Benfold de classe Arleigh Burke a traversé le détroit de Taïwan mercredi 28 juillet, a fait savoir l’US Navy dans un communiqué. Le ministère taïwanais de la Défense a confirmé ces informations, alors que la Chine a accusé Washington d’être «la principale source des risques sécuritaires» dans la zone concernée.
#USSBenfold is dedicated to a #FreeAndOpenIndoPacific! ⚓
— U.S. Navy (@USNavy) July 30, 2021
USS Benfold (DDG 65) transits the Taiwan Strait while conducting routine underway operations. Benfold is forward-deployed to the @US7thFleet area of operations in support of a free and open Indo-Pacific. pic.twitter.com/iD1jHym5wv
Alors que la partie américaine a tenu à souligner qu’il s’agissait de la septième manœuvre de ce genre réalisée depuis l’investiture du Président Joe Biden, le porte-parole du commandement du théâtre de l’Est de l’Armée populaire de libération, le colonel Shi Yi, a reproché aux États-Unis de «détruire la paix et la stabilité régionales» et fait valoir que les forces chinoises étaient «déterminées à défendre la souveraineté nationale».
Passage d’un porte-avions britannique
Précédemment, le journal d’État chinois Global Times a prévenu les alliés de Washington que la Chine pourrait se sentir obligée d’envoyer un message pour «défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale».
Cet avertissement a été publié suite à l’entrée d’une flotte de la Royal Navy et de plusieurs alliés asiatiques, menée par le nouveau porte-avions britannique HMS Queen Elizabeth, dans le sud de la mer de Chine, zone revendiquée par Pékin.
En réaction, un porte-parole du ministère britannique de la Défense a indiqué que le porte-avions et son escorte «naviguaient légalement dans le sud de la mer de Chine, comme le fait un tiers de la marine mondiale chaque année» et s’est défendu de toute intention de provocation.
Mer de discorde
En mer de Chine méridionale, Pékin revendique de nombreux îlots inhabités aussi bien que des îles artificielles construites pour abriter des pistes d’atterrissage et des bases militaires. Les revendications chinoises se heurtent toutefois à l’opposition de plusieurs autres pays de la région.
En 2016, la Cour permanente d’arbitrage (CPA) basée à La Haye avait jugé que la Chine n’avait aucun «droit historique» sur cette mer stratégique. Or, Pékin préfère ignorer cette décision. Dans le même temps, la Chine n’a jamais renoncé à un éventuel recours à la force pour assurer une éventuelle unification avec l’île de Taïwan, considérée par Pékin comme son territoire national.