Dans un communiqué, le ministre, qui dit s'être entretenu ce mercredi avec son homologue Othman Jerandi, indique avoir «insisté sur la nécessité de préserver le calme et l’État de droit, et de permettre un retour rapide au fonctionnement normal des institutions démocratiques tunisiennes».
La Tunisie fait face à sa pire crise politique depuis la révolution de 2011 après la décision du Président Kaïs Saïed de congédier le gouvernement et de geler les travaux du parlement, une initiative qualifiée de «coup d'État» par plusieurs partis, dont les islamistes.
Un couvre-feu de 19h00 à 6h00 a été décrété lundi par le chef de l'État tunisien jusqu'au 27 août, avec notamment une interdiction des rassemblements de plus de trois personnes dans la rue et les espaces publics.
L'initiative du Président tunisien, arrivé au pouvoir en 2019 et qui se défend de mener un coup d'État, est intervenue dimanche à l'issue d'une journée marquée par des manifestations à travers le pays pour demander la démission du gouvernement. La crise économique que traverse le pays est exacerbée par la crise sanitaire du Covid-19 et la colère grandissante à l'égard de dysfonctionnements politiques chroniques.