Les États-Unis et l’Irak annonceront en 2021 le départ de forces américaines déployées sur le territoire irakien, a annoncé le Wall Street Journal à la veille d’une visite du Premier ministre irakien Moustafa Al-Kazimi à Washington où il devrait rencontrer le Président Joe Biden le 26 juillet.
Dans le même temps, Washington devrait redéfinir le rôle de certaines unités qui seront maintenues en Irak pour aider Bagdad à combattre Daech*.
«Nous n’avons plus besoin de chasseurs parce que nous en avons aussi. Nous avons besoin de coopération dans le domaine du renseignement et d’assistance pour la formation. Nous avons besoin de militaires qui nous aideront dans les airs», a indiqué le ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein au Wall Street Journal.
Selon le quotidien, le retrait d’unités américaines d’Irak serait appelé à réduire les pressions politiques de la part des groupes chiites conservateurs qui souhaitent que Washington continue d’aider l’Irak, mais en retire quelque 2.500 soldats.
Retirer des soldats pour arrêter les attaques en Irak?
D’ailleurs, il est peu probable que la déclaration conjointe américano-irakienne apaise les groupes soutenus par l'Iran, qui mènent des attaques de roquettes et de drones contre des bases abritant des soldats américains, poursuit le Wall Street Journal.
Or, les sites militaires irakiens accueillant des contingents étrangers sont souvent les cibles d’attaques de roquettes. Certaines de ces attaques ont fait des morts et des blessés. Parmi d’autres cibles de pilonnages, il convient d’évoquer la zone verte de Bagdad, où sont concentrées les représentations diplomatiques de plusieurs pays, dont celle des États-Unis.
En outre, les responsables des deux pays ne précisent pas comment le retrait de forces pourrait affecter les futures opérations des forces spéciales américaines que l’Irak utilise pour frapper les combattants de Daech* en Syrie voisine, d’après le quotidien.
*Organisation terroriste interdite en Russie