D'après Le Monde et Radio France, qui ont mené avec d'autres organes de presse à travers le monde une enquête appuyée par des documents fournis par Amnesty International, les services de renseignement marocains ont notamment ciblé en 2019 le président français Emmanuel Macron et son Premier ministre de l'époque, Edouard Philippe, en vue d'une surveillance de leurs téléphones en utilisant Pegasus.
La justice française a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête suite à ces révélations.
On ne sait pas dans l'immédiat si Emmanuel Macron et l'ancien chef du gouvernement français ont effectivement été espionnés.
Dans un communiqué relayé mercredi par l'agence de presse MAP, le parquet général marocain estime que les informations de presse incluent "de graves accusations et allégations" qui "nuisent aux plus hauts intérêts du royaume".
Plus tôt dans la journée, le gouvernement marocain a accusé les médias d'"attaques haineuses" pour le traitement du dossier Pegasus, avec l'objectif selon lui de mettre Rabat "sous leur contrôle", et a demandé des preuves matérielles pour étayer les accusations à son encontre.
NSO a rejeté dimanche les accusations le visant, assurant que son logiciel était destiné seulement aux agences gouvernementales afin de les aider à lutter contre la criminalité et le terrorisme.