Soumise à des pressions de groupes pro-palestiniens, Ben & Jerry's a annoncé lundi qu'elle ne renouvellerait pas en fin d'année prochaine l'accord de licence couvrant depuis 1987 ses activités en Israël et dans les colonies juives de Cisjordanie.
La marque américaine a dit qu'elle resterait présente en Israël dans le cadre d'un schéma différent, mais pas en Cisjordanie, territoire que les Palestiniens revendiquent pour un futur Etat.
Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, s'est plaint auprès du directeur général d'Unilever, Alan Jope, de cette "flagrante mesure anti-israélienne", ont rapporté ses services.
"Du point de vue israélien, cette initiative a des conséquences graves, juridiques et autres, et (Israël) agira de manière déterminée contre toute mesure de boycott visant des civils", a dit le chef du gouvernement israélien au patron du géant des produits de grande consommation au cours d'un entretien téléphonique, selon le compte rendu effectué par ses services.
Unilever n'a pas réagi dans l'immédiat.
Gilad Erdan, ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis, a dit avoir adressé une lettre aux gouverneurs de 35 Etats américains ayant adopté une législation interdisant tout boycott contre Israël.
"Une action rapide et déterminée doit être prise pour contrer de telles initiatives discriminatoires et antisémites", écrit-il dans cette lettre qu'il a publiée sur Twitter.
Les Nations unies considèrent les colonies dans les territoires palestiniens comme contraires au droit international.