Trois femmes ont été tuées et cinq autres personnes blessées dans une attaque au couteau commise le 25 juin par Abdirahman J., un Somalien de 24 ans, au sein de la ville allemande de Wurtzbourg. La police a réussi à l’arrêter.
Si, jusqu’à présent, l’assaillant présumé n’était pas connu de la justice en tant qu’extrémiste, les enquêteurs n’excluent pas une possible piste islamiste.
Dans le refuge pour sans-abri où il vivait, ils ont trouvé des messages de haine, comme l’a précisé Armin Kühnert. Et de préciser que le matériel avait été sécurisé, mais pas encore évalué.
En outre, les messages sur son téléphone portable doivent être examinés, ce qui prendra un certain temps à cause de la langue étrangère utilisée.
Même si aucune annonce officielle n’a été faite, le quotidien Bild a relaté que la police avait notamment découvert du matériel de propagande islamiste dans la chambre d’Abdirahman J., dans une poubelle et sur ses deux téléphones portables.
«Allahu akbar»
Pendant l’attaque commise dans un grand magasin, un témoin a confié avoir entendu l’agresseur crier «Allahu Akbar», comme l’avait précédemment rapporté le journal Spiegel en se référant à une note officielle interne.
En outre, après son interpellation, il a lancé qu’il avait réussi son «djihad», toujours selon un document interne de la police relayé par la presse allemande.
«Prêt à user de violence»
Bénéficiant d’une protection subsidiaire, le Somalien résidait donc légalement en Allemagne. Il y était arrivé en 2015 et avait demandé l’asile, puis s’était retrouvé en 2019 à Wurtzbourg.
D’après le ministre bavarois de l’Intérieur Joachim Herrmann, il était en traitement psychiatrique. Au cours de ces derniers mois, il avait été remarqué comme «prêt à user de violence».
En janvier, la police était intervenue dans le foyer où il vivait car il s’était montré menaçant avec un couteau.
Selon son avocat, Me Hanjo, il ne semble pas y avoir de motif islamiste derrière l’attaque de vendredi, mais il a ajouté que son client n’avait pas encore officiellement commenté le drame.
«Il disait toujours qu’il voulait retourner en Somalie. Même s'il était toléré ici et avait un travail dans un hôpital. Il a dit qu’il était poursuivi par la mafia russe, que les Allemands étaient après lui et voulaient le tuer avec la seringue», a confié son colocataire auprès du Bild.