Le tigre du platane, ou tout simplement platanier, petit insecte de trois millimètres à l’aspect d’une punaise, est particulièrement présent en région parisienne cette année, relate France Bleu.
Ne présentant aucun danger pour les humains et les animaux, ce minuscule être pique sans bruit, pouvant causer un état d’inconfort à certaines personnes, surtout à celles à la peau tendre, dont beaucoup le découvrent pour la première fois, expose le média.
Originaire du continent américain et observée en Europe depuis les années 1965 et en France depuis 1975, cette espèce invasive est un fléau biologique pour les platanes, particulièrement présents dans les Hauts-de-Seine, poursuit France Bleu.
Cet intrus venu d’Amérique du Nord se nourrit en piquant la face inférieure des feuilles qui perdent progressivement leur couleur verte et finissent par tomber.
Son système digestif
Technicien au service des espaces verts à la mairie de Neuilly-sur-Seine et responsable du patrimoine arboré de la ville, Julien Sénéchal explique à France Bleu les raisons de la présence accrue de tigres du platane en Île-de-France cette année et livre des détails sur le traitement des arbres effectué par ses équipes.
«Le printemps a été très pluvieux, les platanes ont fait de jeunes pousses très sucrées, très attirantes pour les tigres du platane, ce qui explique la surpopulation observée cette année», souligne le spécialiste.
Pour réduire l’impact de ces insectes ravageurs américains sur les écosystèmes urbains et ainsi diminuer les nuisances causées aux citoyens, les autorités aspergent les nombreux platanes de substances spéciales.
«C’est un traitement naturel par pulvérisation, de nuit avec des nématodes, des vers microscopiques qui tuent le tigre en parasitant son système digestif», précise Julien Sénéchal, qui ajoute que deux campagnes de pulvérisation, l’une au printemps et l’autre, sont nécessaires pour faire face aux plataniers.
Le système digestif des tigres du platane – qui leur permet de particulièrement bien se reproduire cette année grâce à l’abondance de jeunes feuillages sur les platanes – est aussi le point faible de l’insecte puisqu’il est ciblé pour endiguer toute propagation destructive de cette espèce envahissante exogène.
Une région couverte de toiles d’araignées
À des milliers de kilomètres de la France, en Australie, s’est produit un autre phénomène, moins nuisible pour les arbres, mais cette fois avec des êtres qui souvent mangent des insectes, rapporte la radio locale 93.7 FM de Brisbane.
Suite à de fortes pluies et inondations, de parties de la région du Gippsland (sud-est) se sont retrouvées couvertes de toiles d’araignées.
Arachnophobes, look away now! 🕷🕸
— 9News Melbourne (@9NewsMelb) June 15, 2021
Cobwebs have blanketed a town in #Gippsland after intense flooding in the area sparked a spider invasion.
See the full story at 6.00pm on #9News pic.twitter.com/MyDRqrVT14
Vivant normalement au sol, elles se sont installées en hauteur pour échapper à la montée des eaux en créant une véritable mer de soie, a relaté la station de radio de la ville-capitale de l’État australien de Queensland.
Les conditions météorologiques ont également été un facteur majeur de cet événement hors du commun, avec la participation des représentants du phylum (ou embranchement) le plus nombreux et le plus diversifié des animaux de notre planète: les Arthropodes.