Une population entière de baleines bleues dans l’océan Indien a été découverte grâce aux données de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (CTBTO), a annoncé l’université de Nouvelle-Galles du Sud en Australie.
La CTBTO est un organisme international qui surveille les essais internationaux de bombes nucléaires. C’étaient ses microphones qui ont capté le chant des baleines, qui est unique pour chaque population.
Après avoir analysé les caractéristiques de ce chant, les chercheurs ont conclu qu’il était typique des baleines bleues pygmées. Pourtant, il ne ressemblait à aucun chant déjà enregistré dans l’océan.
Mammifères reclus
Dans le communiqué universitaire, l’écologiste marine Tracey Rogers se réjouit du fait que «le même système qui protège le monde des bombes nucléaires nous permet de détecter de nouvelles populations de baleines». Selon elle, cela devrait également permettre, à long terme, d’analyser l’état de l’environnement marin.
La plus petite sous-espèce reconnue de baleines bleues, la baleine bleue pygmée est néanmoins capable d’atteindre 24 mètres de long. Vu son caractère reclus, elle est difficile à localiser et à étudier. Or, leurs chants peuvent être capturés à une distance allant jusqu’à 500 kilomètres.
Dans une étude dévoilée en 2012, des chercheurs de l’université d’Otago, en Nouvelle-Zélande, concluaient que les baleines pygmées appartenaient à la famille des cétothériidés, un taxon apparu il y a 15 millions d’années et considéré comme disparu depuis deux millions d’années.