Dans un entretien accordé à la MAP à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, Mme Afroukhi a souligné l'engagement du Royaume à respecter les conventions internationales relatives à la lutte contre le travail de cette frange de la société, notamment la Convention de l'Organisation internationale du Travail (OIT) sur l'âge minimum d'admission à l'emploi et au travail et ce, dans le cadre de l'importance internationale accordée à ce phénomène.
En vertu de cette convention, les États s'engagent à élaborer une politique nationale visant à éradiquer efficacement le travail des enfants, en relevant progressivement l'âge minimum d'admission au travail à un niveau compatible avec le développement physique et mental des mineurs, prenant en compte l'âge de l'achèvement de la scolarisation obligatoire, a expliqué Mme Afroukhi, ajoutant que cet âge ne peut en aucun cas être inférieur à 15 ans.
Dans le cadre de ses engagements internationaux, le Maroc a œuvré aussi pour l'adaptation de la législation nationale à ces exigences, ce qui se reflète à travers le code du travail qui présente un ensemble de garanties de protection liées à l'âge du travail des enfants et à l'interdiction de l'emploi des mineurs, avec le renforcement du contrôle et l'incrimination de toute violation par les employeurs de ces réglementations.
Dans le même sillage, la loi N°19.12 fixe les conditions de travail et d'emploi des travailleuses et travailleurs domestiques, ainsi que les mesures nécessaires pour son application, a-t-elle rappelé, précisant que durant une période transitoire qui s'achève en octobre 2023, les personnes âgées entre 16 et 18 ans peuvent être admises au travail domestique, à condition d'obtenir une autorisation écrite de leur tuteurs. Par suite, l'admission des mineurs sera catégoriquement interdite après l'achèvement de cette période.
S'agissant des efforts déployés par la présidence du ministère public, cette dernière a publié deux circulaires: la première s'attarde sur les conditions de travail et d'emploi des travailleuses et travailleurs domestiques, a relevé Mme Afroukhi, notant que la deuxième porte sur l'intervention du ministère public pour activer la protection sociale à cet égard.
La présidence du ministère public a également publié un guide pratique en collaboration avec le ministère du Travail et de l'Insertion professionnelle pour la mise en œuvre des dispositions de la loi N° 19.12, ainsi que deux capsules qui visent à mettre en lumière le rôle du ministère public et des inspecteurs du travail dans l'application optimale de ce texte de loi.