"Ce conseil n'est pas en état aujourd'hui d'assurer la défense et la souveraineté de Danone. C'est aussi simple que ça donc c'est urgent" de le réformer, a-t-il déclaré lors d'une audition par la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale.
"Ce conseil (...) a permis un jeu extrêmement malsain avec des activistes et quand on démarre un jeu comme celui-ci, c'est compliqué de l'arrêter", a dit Emmanuel Faber, trois mois après son éviction par le conseil d'administration de Danone, épilogue de plusieurs mois de contestation de sa gestion et de sa stratégie par deux actionnaires, la société de gestion Artisan Partners et le fonds activiste Bluebell Capital.
Pour l'ex-PDG du groupe dont Antoine de Saint-Affrique prendra la direction générale à compter du 15 septembre prochain , "ceux qui croient que l'assemblée générale de Danone a clos cet épisode se trompent lourdement".
A ses yeux, "quand on s'est allié de cette façon et compromis de cette façon", il n'est plus possible de garantir l'indépendance et la souveraineté d'un groupe comme Danone.
Contacté, un porte-parole de Danone n'a pas souhaité faire de commentaires.
A la Bourse de Paris, le titre Danone reculait de 1,46% à 58,46 euros à 11h27 après un abaissement de recommandation de RBC à "sous-performance".