La société péruvienne Agrovetmarket Animal Health, qui se spécialise dans la conception et l'exportation de produits à usage vétérinaire, a exprimé son souhait d’acheter le vaccin russe contre le Covid-19 pour les animaux, a fait savoir ce 9 juin l'agence vétérinaire et phytosanitaire de Russie, Rosselkhoznadzor, dans un communiqué.
«Le Pérou a l'intention de se pencher sur le dossier. Agrovetmarket Animal Health prévoit d'examiner l’éventualité d'acheter également d'autres médicaments à usage vétérinaire fabriqués par le Centre de protection de la santé animale» qui relève de Rosselkhoznadzor, indique le document.
Selon ce dernier, l'intérêt d'Agrovetmarket Animal Health pour l'achat du vaccin a été évoqué lors des négociations du chef adjoint de Rosselkhoznadzor, Artiom Daouchev, avec l'ambassadeur du Pérou en Russie, Juan del Campo.
Le vaccin
La Russie avait fait savoir dès début novembre 2020 qu’elle avait mis au point un vaccin anti-Covid pour les animaux, Carnivac-Cov, et entamait les essais. À la suite d’une série de tests, elle avait homologué le produit le 31 mars, devenant le premier pays dans ce domaine.
Un mois plus tard, le 30 avril, elle entamait la vaccination.
Il y a quinze jours, le 26 mai, le pays a lancé la campagne de vaccination des animaux domestiques. Les premières à recevoir la préparation ont été les villes de Moscou, Riazan, Tcheliabinsk et Saint-Pétersbourg ainsi que la Crimée.
Utilisation
Le directeur scientifique de l’équipe qui a mis au point Carnivac-Cov, Ilia Chvala, a évoqué dans une interview à Rossiiskaya Gazeta l’utilisation du vaccin. Selon lui, il ne s’agit pas de vacciner tous les représentants du monde animal. Par exemple, les animaux de ferme ne sont pas sensibles au nouveau coronavirus, a-t-il souligné, rappelant que nombreuses études avaient été menées en ce sens tant dans des fermes d'élevage que dans des conditions expérimentales.
La vaccination doit se faire avant tout dans deux grands groupes, selon lui. À savoir les animaux domestiques qui sont tous les jours en contact avec l’homme –chats, chiens, furets, hamsters– et particulièrement ceux qui voyagent avec leurs propriétaires, car dans ce cas-là le risque d'infection du maître et de son animal de compagnie augmente. L’autre groupe comprend les animaux qui se retrouvent en très grand nombre dans une zone limitée, par exemple dans un centre d'élevage de visons ou dans les zoos marqués par des cas de Covid-19.
Il peut s'agir également de refuges pour animaux ou de chiens policiers qui recherchent des explosifs et des stupéfiants. Car la maladie d’un tel animal peut lui faire perdre son odorat et le rendre inapte au service, a noté Ilia Chvala.