La fonte des glaces en Arctique, ainsi que les activités militaires russes dans la région et l’intérêt de Pékin pour cette zone obligent l’Otan à y prêter une attention particulière, a déclaré le secrétaire général de l’Alliance Jens Stoltenberg.
«L’Otan a toujours été présente en Arctique. Et la fonte des glaces, ainsi que le renforcement de la présence russe […] au même titre que l’intensification de l’intérêt et de la présence de la Chine augmentent l’importance de l’Arctique pour l’Otan», a fait savoir M.Stoltenberg lors d’une réunion de l’Atlantic Council (Conseil atlantique) à Washington.
Selon lui, les pays de l’Otan «investissent dans de nouvelles capacités, des avions, des sous-marins» afin d’assurer «le maintien du niveau nécessaire de présence militaire de l’Alliance en Arctique».
«Reconquête» russe
Depuis 2012, la Russie rétablit progressivement son infrastructure militaire en Arctique, abandonnée après la dislocation de l’Union soviétique. En mai, elle a invité des journalistes étrangers à sa base du Trèfle Arctique sur l’archipel François-Joseph, construite dans le cadre de ces efforts.
Précédemment, le ministère de la Défense avait annoncé avoir aménagé en Arctique sa première longue piste d’atterrissage capable d’accueillir tous les types d’aéronefs, y compris les avions stratégiques.
En mars, trois sous-marins nucléaires russes sont simultanément remontés à la surface en brisant la glace arctique dans un rayon de 300 mètres à une heure indiquée.
«Flanc nord de l’Otan»
En août 2020, le coordinateur du département d’État américain pour l’Arctique Jim DeHart avait déclaré que les États-Unis considéraient l’Arctique en tant que «flanc nord de l’Otan».
Plus tôt en 2021, le porte-parole du Pentagone John Kirby avait souligné que l’armée américaine surveillait «de très près» l’activité russe dans l’Arctique. Moscou assure pour sa part que les activités en question revêtent un caractère défensif et ne présentent aucun danger pour d’autres pays.