Yair Lapid, qui a obtenu dimanche le soutien crucial de l'ultranationaliste Naftali Bennett pour mettre en place une coalition, a jusqu'à minuit (22H00 GMT) mercredi pour présenter une liste définitive.
Si le projet de coalition se concrétise, il permettra d'infliger à Benyamin Netanyahou son premier revers électoral depuis 1999.
Le parti Yesh Atid de Yair Lapid et le parti centriste Bleu et Blanc de Benny Gantz ont déclaré dans un communiqué commun qu'ils s'étaient «mis d'accord sur les grandes lignes du gouvernement et sur les questions essentielles relatives au renforcement de la démocratie et de la société israélienne».
Benny Gantz restera ministre de la Défense dans le nouveau cabinet, ont précisé les partis.
Des accords ont également été conclus avec le Meretz (centre gauche) et avec le Parti travailliste, ainsi qu'avec le parti nationaliste Yisrael Beitenu de l'ancien ministre de la Défense Avigdor Lieberman, a déclaré un porte-parole de Yair Lapid.
La Liste arabe unie négocie également pour rejoindre la coalition. Si elle le fait, ce serait la première fois dans l'histoire d'Israël qu'un parti arabe indépendant devient membre du gouvernement.
Yair Lapid n'a pour le moment pas encore conclu d'accord avec Naftali Bennett, qui, en vertu d'un système de rotation proposé par les deux hommes, occuperait d'abord le poste de Premier ministre avant de céder plus tard la place au leader centriste.
Une source au fait des pourparlers déclarait lundi que des «progrès significatifs» avaient été effectués pour obtenir un accord final entre les deux hommes, malgré leurs différences politiques.
Benyamin Netanyahou a plusieurs fois cherché à discréditer Naftali Bennett et les autres partis de droite qui négocient avec Yair Lapid, affirmant qu'ils mettaient en danger la sécurité d'Israël.
Le premier ministre israélien a déclaré qu'il était toujours en mesure de former le prochain gouvernement et laissé la porte ouverte à ces partis.
Si Yair Lapid ne parvient pas à respecter l'échéance de mercredi, le Parlement aura trois semaines pour se mettre d'accord sur un nouveau candidat.
Faute d'accord, Israël organisera de nouvelles élections, les cinquièmes en près de deux ans.