«J’ai souvent été poussé par le diable pour faire des conneries, mais le bon Dieu a toujours été là pour barrer le passage au diable», s’esclaffe l’ancien dealer Gérard Fauré devant les caméras de Sputnik.
Ex-braqueur de banques, «prince de la coke», «dealer du Tout-Paris», bras droit du mafieux marseillais Gaëtan Zampa… Après deux tomes de ses «mémoires» de malfrat écoulés à des dizaines de milliers d’exemplaires, il faut croire que Gérard Fauré, 74 ans, n’avait pas fini de raconter (de romancer?) son passé tumultueux. Dans L’Éducation d’un voyou (Éd. Nouveau Monde), il revient ainsi sur sa jeunesse marocaine, entre Tanger et Casablanca.
«Si je suis devenu méchant et violent, c’est à cause des petits cons qui n’arrêtaient pas de m’insulter de “moitié-moitié”, de “sale Arabe” ou de “sale Berbère” […]. C’étaient des Français d’origine étrangère qui se croyaient supérieurs aux autochtones au Maroc et qui me traitaient de tous les noms. Je devais me taper ces petits cons toute la journée et je rentrais chez moi en sang et en haillons. J’étais devenu un sauvage!»
Mais Gérard Fauré ne s’arrête pas là et entend dévoiler les intrigues de cour pour tenter de renverser et de faire assassiner Mohammed V puis Hassan II, respectivement grand-père et père du roi actuel, Mohammed VI. Manigances dans lesquelles il s’est retrouvé empêtré, à ses dépens.