Jeudi 20 mai, le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a présenté un plan de 675 pages intitulé Espagne 2050, fondements et propositions pour une stratégie nationale à long terme invitant à entamer une réflexion collective sur les défis du pays après la pandémie pour savoir quel type de pays «nous voulons être dans 30 ans».
«La vision de l’avenir doit être celle de l’État et non du gouvernement. Le présent nous occupe, mais nous devons également nous soucier de l'avenir», a lancé le Premier ministre.
Des réformes incendiaires
Le journal El Mundo déduit que conformément au plan de Sanchez en 2050, les Espagnols n’auront ni voiture ni maison personnelles et devront partager un appartement. Ils seront obligés de renoncer aux avions pour des voyages de courte distance en utilisant le train. En matière d’emploi, ils auront un statut autonome ou en CDD et pourraient avoir à travailler jusqu'à 70 ans avant de partir à la retraite. Ils devront manger moins de viande et payer plus d'impôts pour boire ou fumer.
Le document, développé avec la contribution de plus de 100 experts de divers domaines et origines idéologiques, est désormais ouvert aux amendements des partis politiques, des autorités locales et régionales, des syndicats et des groupes d'employeurs, des organisations à but non lucratif et des universités.
Visant à hisser l’Espagne au rang des pays les plus prospères d’Europe, rien n’indique que ces propositions trouvent de l’écho au sein de la population espagnole, lassée par une longue instabilité gouvernementale.