Les deux patrouilleurs, l'un de la gendarmerie maritime (l'Athos), l'autre des affaires maritimes (le Thémis), ont été déployés sur ordre de la préfecture maritime, qui répond aux instructions du cabinet du Premier ministre.
C’est la grande armada des bateaux de pêche de la Manche, nous arrivons à Saint-Helier #Jersey #peche pic.twitter.com/WauQCjaV14
— Marie Carof-Gadel (@mcarofgad) May 6, 2021
Manifestation des pêcheurs
Des dizaines de bateaux de pêche français ont protesté dans le calme, jeudi matin devant le port de la capitale de l'île anglo-normande de Jersey, contre les conditions de pêche imposées aux marins français après le Brexit.
Un représentant du comité régional de pêche de Normandie, à l'origine de la manifestation de jeudi, a déclaré que les chalutiers français ne chercheraient pas à bloquer l'accès aux ports de Jersey ou à empêcher les navires de pêche locaux de travailler.
«L'objectif c'est de manifester notre mécontentement face aux mesures restrictives», a dit à Reuters Hugo Lehuby.
🇫🇷🇬🇧[FLASH] Un navire français a percuté un bateau de pêche de #Jersey.pic.twitter.com/Nn7imm89N0
— La Plume Libre (@LPLdirect) May 6, 2021
«Ce n'est pas un blocus [...]. L'objectif, ce n'est pas de tout casser», a-t-il ajouté.
Hugo Lehuby a dit s'attendre à ce que les bateaux rentrent dans leurs ports d'attache d'ici la fin de la journée.
Cette manifestation survient alors que le Royaume-Uni a annoncé mercredi l'envoi de deux navires de patrouille de la Navy près de l'île anglo-normande, après que la France a laissé entendre qu'elle pourrait couper l'électricité alimentant l'île.
Un site Internet suivant le trafic maritime a noté jeudi matin la présence d'environ 25 navires battant pavillon français au large du port de Jersey, à Saint-Hélier.
Jersey se trouve à 23 kilomètres au large des côtes françaises et à 140 kilomètres au sud des côtes britanniques.
Île de Jersey
Le gouvernement local assure que l'île a délivré de nouveaux permis de pêche conformément aux conditions prévues dans l'accord commercial post-Brexit.
La France considère cependant que Jersey a délivré des licences avec des conditions imposées unilatéralement.
Gregory Guida, ministre assistant de Jersey en charge de l'Environnement, a accusé de son côté la France de réagir de manière «disproportionnée».
Sur France Inter, il s'est dit prêt à discuter directement avec les pêcheurs, assurant que ceux qui pêchaient l'an dernier continueraient de pêcher cette année.