La docteure Mariangela Simao, sous-directrice générale de l’OMS chargée de la préqualification et de l’évaluation des technologies, a déclaré ce mardi 3 mai que l’organisation s’attendait à évaluer le vaccin russe Spoutnik V à la fin juin ou en juillet prochain.
«L’OMS ne dispose pas encore du dossier complet. Mais cela, comme on l’appelle, la "présentation des documents en cours d’évaluation". Il est donc permis au producteur d’ajouter des données lors de l’évaluation en cours. Notre équipe se trouve en Russie ces deux dernières semaines pour évaluer des essais cliniques. À partir du 10 mai jusqu’à la première semaine de juin, nous allons inspecter les sites de production», a-t-elle indiqué.
Des experts de l’OMS vont se rendre sur les cinq sites différents de fabrication du vaccin russe, dont deux seront visités conjointement avec des spécialistes de l'Agence européenne des médicaments (EMA), selon Mme Simao.
«Nous attendons que le dossier complet, ainsi que la correspondance aux critères, nécessaires tant pour des essais cliniques que pour la fabrication, permettront au groupe d’experts techniques d’évaluer le vaccin vers la fin juin, ou plus probablement en juillet prochain», a ajouté la sous-directrice générale de l’OMS.
Le Spoutnik V dans le monde
La Russie a été le premier pays à enregistrer un vaccin contre le Covid-19, élaboré par le Centre Gamaleïa d’épidémiologie et de microbiologie en partenariat avec le Fonds russe d'investissements directs (RFPI).
Ce 30 avril, le RFPI a annoncé que le Spoutnik V avait été approuvé par la Turquie et l’Albanie, ce qui fait monter à 64 le chiffre des pays qui ont autorisé l’utilisation du vaccin russe sur leur territoire.
#RDIF announces the approval of the Russian Sputnik V vaccine against coronavirus in Republic of Albania. #Albania has become the 64th country to approve the use of Sputnik V. pic.twitter.com/nkwxbPoDbm
— RDIF (@rdif_press) April 30, 2021
L'efficacité du Spoutnik V se monte à 97,6% selon l'analyse des données de 3,8 millions de Russes vaccinés, ce taux étant supérieur aux données publiées auparavant par la revue médicale The Lancet (91,6%), relatent les concepteurs du sérum.