Tandis que les députés pakistanais débattent sur la potentielle expulsion de l’ambassadeur français, y a-t-il des agents provocateurs qui entraînent les émeutes anti-Français dans la rue?
Haoues Seniguer, maître de conférences en sciences politiques à Sciences Po Lyon, coauteur de Le Lobby saoudien en France: Comment vendre un pays invendable (Éd. Denoël) et auteur de L’islamisme décrypté (Éd. L’Harmattan), explique au micro de Rachel Marsden:
«Il y a deux niveaux de lecture. Ces manifestations sont encouragées par un mouvement radical, le TLP, qui proteste contre la liberté d’expression, de caricaturer, qui est autorisée en France. Mais elles sont réprimées par l’État pakistanais. Il faut donc faire la distinction entre ceux qui se mobilisent sous l’égide de ce mouvement radical et l’État pakistanais qui est contre ces mouvements dénonçant un pays étranger partenaire. Cependant, ce qui crée un effet de brouillage, c’est que le Pakistan a historiquement abrité des mouvements islamistes extrémistes violents.»