Le coronavirus s’attaquant également aux animaux de compagnie, la science se penche sur le problème pour comprendre si un humain peut contaminer un animal et vice versa.
Des scientifiques de l’université de Glasgow, en Écosse, dont l’étude est publiée dans la revue médicale Veterinary Record, sont arrivés à la conclusion suivante:
«À l’heure actuelle, il n’y a aucune preuve de transmission de chat à humain. Rien ne prouve non plus que les chats, chiens ou autres animaux domestiques jouent un rôle dans les infections humaines par le SARS-CoV-2.»
En revanche, les chercheurs ont identifié deux cas de possible infection de petits félins par leurs propriétaires.
De races différentes, les animaux vivaient dans des ménages séparés et ont présenté des problèmes respiratoires légers à sévères. Les chercheurs estiment que les deux chats ont été infectés par leurs propriétaires, ces derniers présentant des symptômes de Covid-19 avant que les chats ne tombent malades.
Le premier cas a été confirmé à la suite d’études post-mortem réalisées sur la dépouille d’un chaton ayant appartenu à un ménage où le propriétaire a développé des symptômes compatibles avec l'infection par le coronavirus fin mars 2020. L’animal de compagnie a été emmené chez le vétérinaire le 15 avril 2020, mais son état a empiré et il a dû être euthanasié une semaine plus tard. Les échantillons pulmonaires ont révélé des dommages compatibles avec une pneumonie virale, ainsi que des preuves d'une infection au SARS-CoV-2.
Dans le deuxième cas, le chat a été conduit chez le vétérinaire avec des symptômes légers. L’un de ses propriétaires présentait lui aussi des symptômes compatibles avec le Covid-19. L’animal s'est rétabli plus tard et l’infection n’a été confirmée que lors d’une étude rétrospective d’écouvillons pour des tests de routine.
Les risques
L’étude souligne qu’il n’existe à ce jour aucune preuve de transmission du coronavirus de chat à humain, mais que certains risques existent.
«Les animaux domestiques pourraient jouer le rôle de réservoir viral, permettant une transmission continue du virus», indiquent les scientifiques.
Dans ce contexte, ils jugent important de savoir si les animaux de compagnie étaient éventuellement capables de jouer un rôle dans l'infection des humains.
Un vaccin pour les animaux
Des cas de Covid-19 ont été constatés dès le début de l’épidémie chez les animaux domestiques dont certains peuvent développer des symptômes de maladie respiratoire.
Entretemps, la Russie a enregistré fin mars un vaccin contre le Covid-19 destiné aux animaux, le premier au monde de ce type. Les essais cliniques de ce produit, baptisé Carnivac-Cov, ont été lancés en octobre dernier sur des chats, des chiens, des renards, des visons et des renards arctiques. Tout comme les vaccins pour les humains, il doit être inoculé en deux fois avec un délai de 21 jours entre les deux piqûres.
Selon une étude française parue en novembre dernier sur le site de l'Institut de recherche pour le développement (IRD), les animaux de compagnie vivant avec des personnes infectées ont huit fois plus de risques d’être touchés que leurs congénères. Une autre étude publiée par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) indique que les chats sont réceptifs et sensibles au Covid-19, alors que, par exemple, les lapins et les chiens sont réceptifs, mais leur sensibilité reste à confirmer.
Le coronavirus chez les chats
La Russie a annoncé avoir repéré un chat testé positif au coronavirus le 26 mai 2020.
En France, une habitante de l'Essonne, tombée malade le 24 mars, a déclaré au Parisien que son chat avait été infecté quelques jours plus tard et présentait tous les symptômes habituels décrits chez les patients atteints du Covid-19. L’annonce d’un deuxième chat testé positif au coronavirus avait été faite le 12 mai par l'École nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT). L’animal a été lui aussi probablement infecté par ses propriétaires.
Le premier cas du genre sur le sol britannique a été identifié le 27 juillet, avait fait savoir le médecin vétérinaire en chef britannique, qui avait dit estimer qu’il avait attrapé le coronavirus parce que ses maîtres étaient malades.