Associated Newspapers, maison-mère du quotidien britannique Daily Mail et du site MailOnline, a déposé plainte mardi 20 avril contre le géant Internet américain. Ceci intervient sur fond de nombreuses autres accusations lancées par plusieurs médias, dont Genius Media Group, HD Media et Sputnik après une mise à jour de l'algorithme du moteur de recherche de Google.
La plainte, déposée devant le tribunal fédéral de New York, indique que Google fait ressortir plus bas dans les résultats de recherche les éditeurs de presse s'ils ne vendent pas suffisamment d'espaces publicitaires via Google, précise Associated Press.
«Google utilise son moteur de recherche monopolistique pour consolider sa domination sur la technologie publicitaire», d’après la plainte qui mentionne des cas où le trafic du Daily Mail a chuté de manière inattendue.
La société affirme que depuis début 2021, son trafic de recherche aux États-Unis vers son site Web a chuté de plus de 50%. En outre, «les recettes publicitaires des journaux ont chuté de 70% sur la dernière décennie», entraînant vagues de licenciements et fermeture de nombreux titres.
Google réagit
Google a déclaré dans un communiqué cité par le Wall Street Journal que les affirmations du Daily Mail étaient «totalement inexactes» et que l'utilisation de ses outils de technologie publicitaire «n'avait aucune incidence» sur les résultats de recherche.
Google a ajouté que les éditeurs de presse disposaient de nombreuses options pour vendre des espaces publicitaires.
«Le Daily Mail lui-même autorise des dizaines de sociétés de technologie publicitaire à vendre et à gérer leur espace publicitaire, y compris Amazon, Verizon et bien d'autres.»
Son algorithme en cause
Ce n’est pas la première fois que Google est pointé du doigt par plusieurs médias pour des manipulations de son moteur de recherche. En cause: plusieurs mises à jour de son algorithme au cours de l’année dernière lui permettant de classer les résultats de recherche.
Parmi les concernés figurent notamment une vingtaine de médias russes dont Sputnik. Les articles de ces sites ont été placés plus bas dans les résultats de recherche. Une accusation qui a pourtant été réfutée par Google.
En outre, l'antitrust turc a infligé le 13 novembre une amende de plus de 20 millions d’euros à Google en lui reprochant de ne pas mettre en avant les résultats qui ne génèrent pas de revenus publicitaires.