Il est impossible d’imaginer Donald Trump sans ses tweets, témoignages importants de ses politiques extérieure et intérieure pendant sa présidence de janvier 2017 à janvier 2021. Pourtant, depuis qu’il a été banni de Twitter en janvier suite à l’assaut du Capitole, toutes ses publications restent inaccessibles au public.
Mercredi 7 avril, les archives nationales américaines (National Archives and Records Administration) ont assuré à Fox News qu’elles travaillaient à la republication des tweets du 45e Président des États-Unis.
«La NARA a l'intention de fournir un accès public à tout le matériel conservé par les réseaux sociaux lié au dossier présidentiel, y compris les tweets bloqués ou supprimés qui nous ont été transférés», a déclaré mercredi son porte-parole.
Réaction de Twitter
De son côté, le réseau social a confirmé à FoxNews son intention de collaborer avec la NARA, mais il se réserve le droit de ne pas republier les tweets qui violent ses règles.
«Étant donné que nous avons définitivement suspendu @realDonaldTrump, le contenu du compte n'apparaîtra pas sur Twitter, comme on le faisait auparavant ou comme on le fait actuellement pour les comptes archivés de l’ancienne administration, quelle que soit la manière dont la NARA décide d'afficher les données qu'elle a conservées», expose Trenton Kennedy, un porte-parole du réseau social.
En effet, le compte archive de Donald Trump @POTUS45, géré par la NARA, est toujours vierge à la différence de ceux de l’ancienne Première dame Melania Trump (@FLOTUS45) et de l’ex-vice-Président Mike Pence (@VP45).
Le pouvoir excessif des réseaux sociaux
La politique des réseaux sociaux à l’encontre de Donald Trump continue à susciter des critiques au sein de la société américaine. Ainsi, le 5 avril, le juge de la Cour suprême des États-Unis Clarence Thomas a appelé le Congrès à examiner si les lois actuelles devaient être mises à jour pour mieux régler les plateformes qui ont un «contrôle débridé» sur les comptes. Il a notamment rappelé que le compte Twitter de l’ancien Président était suivi par 89 millions de personnes ainsi privées de la possibilité d’interagir avec Trump.
«Si une partie du problème est un contrôle privé et centralisé sur le contenu en ligne et les pages accessibles au public, alors une partie de la solution peut être trouvée dans des doctrines qui limitent le droit d'une entreprise privée de bannir», note-t-il dans un document de 12 pages.
Le mois dernier, le sénateur du Vermont Bernie Sanders a également déclaré qu'il ne se sentait pas à l'aise face à la capacité de Twitter à faire taire un ancien Président.
«Hier, c'était Donald Trump qui a été banni, et demain, ça pourrait être quelqu'un d'autre qui a un point de vue très différent. Je n'aime pas donner autant de pouvoir à une poignée de techniciens», soulignait-il.