Moscou compte parmi les trente villes présentant la meilleure qualité de l’air, devançant Paris, Vienne et Berlin, indique le 2020 World Air Quality Report.
Le classement est basé sur l’analyse des concentrations en particules fines – ou PM2,5 – repérées par les stations de surveillance au sol à travers le monde et envoyées à la plateforme en ligne IQAir.
Les particules fines nocives
Les particules fines proviennent notamment des véhicules fonctionnant avec des combustibles fossiles, de la production d'électricité, de l'activité industrielle, de l'agriculture ou encore de la combustion de la biomasse.
Ce sont les polluants les plus dangereux pour la santé. Leur taille microscopique leur permet d'être absorbés en profondeur dans le sang, pouvant provoquer des maladies cardiovasculaires, respiratoires et une mortalité prématurée, explique le rapport.
Paris, 28e
Au total, 92 villes figurent dans le classement 2020. Les concentrations annuelles moyennes les plus élevées en PM2,5 ont été observées dans des villes d'Asie de l'Est, du Sud-Est et du Sud.
Quant aux capitales, les niveaux les plus élevés ont été enregistrés à Delhi (Inde), Dhaka (Bangladesh) et Oulan-Bator (Mongolie). Les cinq villes les plus épargnées sont Charlotte-Amélie (îles Vierges des États-Unis), Stockholm (Suède), Helsinki (Finlande), Wellington City (Nouvelle-Zélande) et Tallinn (Estonie).
Paris est 28e (qualité de l’air «modérée»), notamment derrière Berlin (26e), Vienne (24e), Moscou (22e) où la qualité de l’air est «bonne», puis Londres (19e) et Bruxelles (16e) présentant la qualité de l’air «référence de l’OMS».
Paris et Argenteuil: mortalité élevée
Une autre étude, parue dans le Lancet Planetary Health, a établi un classement des grandes villes européennes où l’air est le plus nocif. L’analyse repose non seulement sur la concentration en PM2,5, mais aussi en dioxyde d’azote (NO2).
Si la France est relativement épargnée par les particules fines, deux de ses villes – Paris et Argenteuil – figurent dans le top 10 de celles ayant le plus haut niveau de mortalité due au NO2, un gaz toxique associé principalement à la circulation automobile, d’après l’étude.