Les vaccins anti-Covid Pfizer et Moderna bientôt injectés en pharmacie face à la pénurie d’AstraZeneca?

© Photo pixabay / TriggermouseUne seringue
Une seringue - Sputnik Afrique, 1920, 28.03.2021
S'abonner
Selon Le Parisien, les pharmaciens et médecins généralistes pourront bientôt injecter les vaccins anti-Covid Pfizer et Moderna, réservés jusqu’à présent aux Ehpad, hôpitaux et centres de vaccination. Environ 1,4 million de personnes sont déjà inscrites sur les listes d'attente dans les officines pour se faire vacciner.

Pour accélérer l'immunisation de la population, le gouvernement compte autoriser prochainement l’utilisation des vaccins Pfizer et Moderna par les pharmaciens et les médecins généralistes pour contrer la pénurie d’AstraZeneca, rapporte Le Parisien.

Pour l’instant, les solutions de Pfizer et Moderna sont réservés aux Ehpad, hôpitaux et centres de vaccination, tandis que celle d’AstraZeneca est dédiée à la vaccination en ville, par les pharmaciens et les médecins généralistes.

Le problème est qu’au premier trimestre, l'UE n’a reçu au total que quelque 30 millions de doses d'AstraZeneca, contre les 90 millions prévues par l’entreprise britannico-suédoise.

«Ce n'est malheureusement pas le 1,4 million de doses attendues la semaine prochaine qui changera la donne, car dès la semaine suivante, cela devrait retomber à 300.000 doses», a déploré auprès du Parisien une source gouvernementale.

Par contre, les livraisons de Pfizer et Moderna vont augmenter.

«Nous attendons des livraisons importantes la semaine prochaine: près de trois millions de doses vont arriver en France, confirmées par les différents laboratoires», a déclaré le 27 mars la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.

Assouplissement des conditions de transport et de stockage des flacons

En outre, le 26 mars, l’Agence européenne du médicament (EMA) a mis un coup d’accélérateur en facilitant les conditions de transport et de stockage des flacons de Pfizer-BioNTech.

«Ces livraisons pourront désormais s'effectuer à des températures comprises entre -25 et -15°C pendant deux semaines, au lieu des -80°C recommandées jusque-là, a indiqué au média une source européenne. Une fois placés entre 2 et 8°C, ils pourront être conservés cinq jours».

Et ces nouvelles conditions devraient faciliter l’approvisionnement.

«Nous allons passer à la vitesse supérieure, indépendamment des vaccinodromes, a confirmé un logisticien. D'autant que, courant avril, les livraisons de vaccins Janssen vont débuter».

Plus d’un million de personnes sur liste d’attente

Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a noté que «1,4 million de personnes sont inscrites sur des listes d’attente dans nos 22.000 officines, il faut s’occuper d’elles».

En outre, Gilles Bonnefond, son homologue à l’Union des syndicats de pharmaciens d’officines (USPO) a déclaré qu’«on est en train de recruter les vétérinaires, dentistes, médecins retraités, laborantins, pompiers ou étudiants, et c’est une très bonne chose. Mais on ne peut pas se permettre pour autant de se passer des pharmaciens ou des médecins généralistes».

D’après l’un des répartiteurs, cité par Le Parisien, «chaque site sur tout le pays est en train, ou s’est déjà doté d’un supercongélateur».

«De quoi stocker des piles de pizza-box, comme on les appelle, car elles ressemblent à des boîtes à pizza, chacune pouvant contenir 195 flacons de 5 doses minimum», a expliqué la source.

Pour l’instant, plus de 7,5 millions de Français ont déjà reçu une première injection de vaccin contre le coronavirus.

«Si les livraisons augmentent comme attendu en avril, tous les canaux de distribution seront les bienvenus. Il faut toucher un maximum de monde, le plus vite possible», a souligné au quotidien la même source gouvernementale.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала