Le taux d’hospitalisation en réanimation dépasse les 150% en Seine-Saint-Denis: un «faux démarrage» de la vaccination?

© Photo Pixabay / MasterTuxUn vaccin avec une seringue
Un vaccin avec une seringue  - Sputnik Afrique, 1920, 28.03.2021
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Actuellement, la Seine-Saint-Denis souffre d’un taux d’hospitalisation en réanimation très élevé, ce qui résulte entre autres d’un «faux démarrage» de la campagne de vaccination: nombre d’habitants du département n’ont pu prendre rendez-vous en ligne pour recevoir leur dose, selon la vice-présidente de l’Île-de-France.

Au micro de BFM TV ce 28 mars, la vice-présidente de l’Île-de-France Farida Adlani revient sur la situation sanitaire en Seine-Saint-Denis, où «le taux d’hospitalisation en réanimation a dépassé les 150%», soit 10 fois plus que le département du Finistère, considéré comme le moins touché par l’épidémie en France.

«Le calcul est vite fait: soit on déprogramme pour avoir de la souplesse, avoir des soignants et des lits de réanimation, soit on continue comme cela et on va dans le mur», a tranché Mme Adlani.

De ce point de vue, la responsable francilienne a donc tenu à rappeler que quand la campagne de vaccination avait été lancée, des Parisiens étaient venus se faire vacciner en Seine-Saint-Denis «pour la simple et bonne raison» que «la question de la fracture numérique est beaucoup plus importante et prégnante [dans ce département] qu’ailleurs».

En effet, dès le mois de janvier, une «patientèle inhabituelle», plutôt «tablette à la main et vêtements des beaux quartiers» et en provenance d’autres départements avait afflué dans les centres de vaccination de la Seine-Saint-Denis, avaient alors confié des responsables de la santé locaux. Or, les habitants de ce département sont moins connectés que les autres.

Le Dr Fabrice Giraux, du centre de vaccination d’Aubervilliers, avait expliqué qu’ «en janvier, des centres de vaccination du 93 ont décidé de dédier un quota de places pour les rendez-vous par téléphone pour «faire contrepoids aux réservations en ligne».

«Il y a eu vraiment un faux démarrage par rapport aux autres départements», déplore ainsi Mme Adlani.

«Clusters dans certaines écoles»

Évoquant la situation dans les écoles, dont la fermeture généralisée pourrait être annoncée le 31 mars par Emmanuel Macron, selon son entourage, Farida Adlani se dit très inquiète:

«On a des fermetures de classes, on a des jeunes contaminés, qui sont cas Covid mais asymptomatiques, qui apportent le virus auprès de leurs proches qui sont hospitalisés. Il y a une vraie question de clusters dans certaines écoles.»

Selon le ministère de l’Éducation nationale, les écoles sont invitées à fermer les classes dès lundi 29 mars si le moindre malade est recensé durant ce week-end.

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