Moscou qualifie d’offensants les propos de Josep Borrell sur la Russie

© Sputnik . Alexeï Maïchev / Accéder à la base multimédiaLe siège du ministère russe des Affaires étrangères (archive photo)
Le siège du ministère russe des Affaires étrangères (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 26.03.2021
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La diplomatie russe a qualifié de désinformation nuisant à la réputation de l’Occident la récente déclaration de Josep Borrell qui a traité la Russie de «voisin dangereux».

Les propos émis par le haut représentant de l’UE pour la politique extérieure et la sécurité, Josep Borrell, qui estime que la Russie est «un voisin dangereux», sont offensants et faux, a déclaré ce vendredi 26 mars la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

«Il est insensé de prétendre que la Russie est un voisin dangereux. C'est juste un non-sens […]. Sur le plan historique, la Russie n’a jamais été un voisin dangereux ou agressif. De tels propos sont offensants, faux et relèvent de la désinformation […]. C’est donc une comparaison inadmissible», a indiqué Mme Zakharova lors d’un point presse.

Moscou n’a jamais déclenché de guerres mondiales, les pays faisant actuellement partie de l’UE ont «souffert principalement à cause d’eux-mêmes et certainement jamais à cause de la Russie, tandis que la Russie a régulièrement été la cible d’agressions de la part de ces pays au cours de son histoire», a rappelé la porte-parole.

Elle a appelé l’Occident à ne pas renoncer à sa rhétorique conflictuelle qui nuit à sa propre réputation et aux relations entre Bruxelles et Moscou.

«Cette rhétorique de confrontation porte un coup à la réputation de l’Occident en tant que leader et producteur de sens, ce coup est beaucoup plus destructeur que l’Occident ne peut l’imaginer, parce que tout le monde comprend très bien que la Russie n’a jamais été un voisin dangereux», a ajouté Mme Zakharova.

Collaboration ou voisinage dangereux?

Les récents propos du chef de la diplomatie européenne contrastent avec son discours prononcé début février lors de sa visite à Moscou où M.Borrell a déclaré qu'il existait des secteurs où la Russie et l'Union européenne pouvaient et devaient collaborer, que Bruxelles prônait le dialogue avec la Russie, malgré des difficultés dans les relations bilatérales et que le vaccin anti-Covid russe Spoutnik V était «une bonne nouvelle pour l’humanité».

Mais une fois retourné à Bruxelles, il a indiqué que la Russie considérait les valeurs démocratiques «comme une menace existentielle» et s’éloignait davantage de l’Europe avant d’annoncer l’élargissement des sanctions contre Moscou.

Une volte-face qui a attiré l’attention des diplomates russes. Maria Zakharova a fait savoir le 8 mars que les dernières déclarations et démarches de l'Occident à l'égard de la Russie étaient impudentes et dépourvues de bon sens.

Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a indiqué aux journalistes que Moscou souhaitait toujours relancer ses relations avec Bruxelles. Toutefois, selon le Kremlin, cela n’est possible que si les deux parties œuvrent en ce sens.

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