Les forces de sécurité nigérianes ont empêché un groupe d'hommes armés d'enlever plus de 300 élèves d'une école secondaire dans l'État nigérian de Kaduna, dans le nord du pays, selon le quotidien nigérian Punch, citant les autorités locales.
L'attaque s’est produite dans la nuit du samedi au dimanche 14 mars dans la ville d’Ikara. Selon Samuel Aruvan, un commissaire du ministère de la Sécurité intérieure et des Affaires intérieures de l'État de Kaduna, les auteurs ont pris d'assaut l'école pour tenter d’enlever les élèves. Ces derniers ont donné l’alerte et les forces de sécurité se sont vite rendues sur place. À l’issue d’affrontements, les assaillants se sont enfuis.
Le commissaire a précisé que les enfants avaient été comptés par la suite par la direction de l’école et que les 307 élèves étaient présents et en sécurité.
Cette attaque contre l’école a lieu dans un contexte tendu dans le pays où le nombre d’enlèvements contre rançons d’enfants d’établissements scolaires a vu sa fréquence augmenter. Toutefois, le Président Muhammadu Buhari a justifié l’absence de dispositif massif de forces déployées par un risque de pertes de villageois lors d’éventuels affrontements entre les criminels et les forces de l’ordre.
Les rapts s’enchaînent au Nigeria
Les attaques de ce type se sont multipliées dans le pays, où deux enlèvements de taille ont eu lieu uniquement en février.
Dans la nuit du 25 au 26 février, des hommes armés ont enlevé 279 élèves d'un pensionnat pour jeunes filles dans l'État de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria. Alors que le Président a déclaré que le gouvernement ne devait pas céder au chantage des auteurs et a ordonné de mener une opération de libération, le 2 mars les jeunes filles ont été relâchées.
Le 17 février, un kidnapping d’élèves et du personnel de l'école secondaire de Kagara avait eu lieu dans l’État du Niger. Les 27 garçons kidnappés ont été libérés le 27 février.
Si les enfants dans ces deux attaques ont été libérés, les 39 étudiants, y compris une femme enceinte, enlevés le 11 mars par des hommes armés du Federal College of Forestry Mechanization de Mando dans l'État de Kaduna, dans le nord-ouest du Nigeria, restent toujours portés disparus. Lors de cette attaque, 180 personnes ont été sauvées des mains des ravisseurs.