Premières victimes de la violence conjugale et en première ligne face au coronavirus, la gent féminine se trouve aujourd’hui fragilisée par l’impact négatif de la pandémie, indique un rapport de la Commission européenne publié le 5 mars en prévision de la Journée internationale des femmes le 8 mars.
Selon le document, ce sont principalement les femmes qui ont porté le lourd fardeau de la pandémie dans le secteur de la santé, car elles représentent la grande majorité des professionnels de la santé et des travailleurs sociaux, à savoir 76%, et l’écrasante majorité des aides-soignants, 86%.
«À cause de la pandémie, les femmes actives dans ces secteurs ont subi une augmentation sans précédent de leur charge de travail, des risques pour leur santé et des difficultés à concilier vie professionnelle et vie privée», précise le communiqué accompagnant la sortie du rapport.
Difficultés sur le marché du travail
Parmi d’autres effets négatifs que la pandémie a produit sur les femmes, c’est «une incidence significative sur les soins non rémunérés» qui est mise en exergue, les femmes ayant, en moyenne, passé 62 heures par semaine à s'occuper d'enfants et 23 à accomplir des tâches ménagères, contre 36 et 15 heures par semaine, respectivement, pour les hommes.
Recrudescence de la violence domestique
Enfin, les confinements, éléments indissociables de la pandémie en Europe, qui ont débouché sur une hausse considérable de la violence conjugale, se sont avérés une vraie épreuve pour les femmes. Ainsi, au cours de la première semaine du confinement, le nombre de signalements de violence domestique en France a augmenté de 32%, informe le document.
«En Irlande, le nombre d'ordonnances émises pour protéger les victimes de violence domestique a été multiplié par cinq, et en Espagne, les autorités espagnoles ont fait état d'une augmentation de 18% des appels aux services d'aide au cours de la première quinzaine de confinement», est-il précisé.