Quatre jours après l'agression d’un photojournaliste dans un quartier sensible de Reims où il était en train de couvrir une rixe entre jeunes, un homme a été interpellé le 1er mars, mis en examen pour «tentative de meurtre aggravée» et placé en détention provisoire. Se prononçant lors d'une conférence de presse, le procureur de la République de Reims Matthieu Bourrette a livré quelques détails.
Âge et nationalité
Le suspect, âgé de 21 ans, est de nationalité algérienne. Selon le procureur, il disposait d'une carte de séjour espagnole et vivait depuis environ trois ans dans le quartier de la Croix-Rouge, où s'est déroulée l'agression.
Passé criminel
Il a déjà été condamné à huit reprises entre 2018 et 2019 notamment pour des faits de violence en réunion et des vols avec effraction, indique l’AFP.
Motif de l’agression
Selon le procureur, le suspect est soupçonné de s'en être pris à la victime Christophe Lantenois, pour l'empêcher de prendre des photos des apparents préparatifs d'une rixe, et «probablement» récupérer les images déjà prises. L'appareil photo aurait été retrouvé sans sa carte mémoire.
Moment de l’agression
D’après le récit du procureur, établi grâce aux images de «caméras sur place et d'enregistrements de tiers», Christian Lantenois avait tenté, peu après 15h, de prendre des clichés, lorsque le principal suspect a «foncé sur lui», rapidement rejoint par 12 autres individus.
«L'agression dans sa globalité a duré 57 secondes, et les coups portés [...] quelques secondes», a précisé Matthieu Bourrette.
L’interpellé est soupçonné d'être celui qui a «porté les coups» à la tête, «d'abord avec les poings, ensuite avec l'appareil photo» du journaliste, notamment lorsqu'il était au sol.
Un deuxième individu impliqué
Une information judiciaire contre X a aussi été ouverte pour «participation à un groupement en vue de commettre des faits de violences ou de dégradation» et «non-assistance à personne en danger», avec l'objectif d'interpeller les autres auteurs.
État de santé de la victime
La victime, Christophe Lantenois, âgée de 65 ans, travaille pour le quotidien régional L'Union. Il restait placé le 3 mars en coma artificiel, présentant notamment un «traumatisme crânien très sévère, une fracture du rocher, un hématome sous dural et une hémorragie cérébrale», a indiqué le procureur de la République.