Le libellé sur la base duquel les sanctions de l'UE ont été adoptées est étrange; le lien avec l’affaire Navalny étant difficilement explicable, a déclaré à la chaîne télévisée Rossiya 24 Vladimir Tchijov, représentant permanent de la Russie auprès de l’UE.
Au-delà de «la douceur ou de la dureté» des sanctions, le responsable s’est étonné que celles-ci visent des représentants d’organismes chargés de l'application de la loi en Russie. Il a souligné que le lien politique avec Navalny n’était pas évident. Parmi les personnalités visées figurent par exemple le procureur général de Russie, Igor Krasnov.
Impasse diplomatique
Vladimir Tchijov a par ailleurs souligné que ces nouvelles sanctions allaient conduire les relations entre la Russie et l’UE «dans une impasse».
«Nous parlons d'actions qui conduisent nos relations avec l'Union européenne dans une impasse, dans un cul-de-sac dont il sera de plus en plus difficile de sortir. Et nous devrons en sortir: plus vite nos partenaires comprendront cela dans l'Union européenne, plus ce sera facile», a-t-il expliqué sur Rossiya 24.
Le responsable a ajouté que les sanctions antirusses ne produisaient pas de résultats, ajoutant que Moscou prendrait néanmoins des mesures de rétorsion.
Selon lui, tout le monde en Europe se rend progressivement compte que le soi-disant potentiel des sanctions est déjà presque épuisé, car ces restrictions unilatérales n’ont «pratiquement aucun résultat».
Les sanctions antirusses décrétées par Bruxelles sont entrées en vigueur ce 2 mars. Elles ont été prises pour «violation des droits de l’Homme» suite à l’affaire Navalny et prévoient des interdictions d’entrée dans l’UE et des gels d’avoirs. Quatre haut responsables russes sont visé