Alors que se tiennent les négociations annuelles entre l’industrie agroalimentaire et la grande distribution, une quinzaine d’agriculteurs ont mené une opération coup de poing dans deux grandes surfaces à Lamballe-Armor samedi 20 février, relate Ouest-France. Leur action était soutenue par la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) des Côtes-d’Armor et les Jeunes agriculteurs.
🔴 Action syndicale EGA ! 🔴
— FDSEA Côtes d'Armor (@fdsea22) February 20, 2021
Les acteurs du monde agricole réclame une juste répartition de la valeur 📑 pic.twitter.com/mOoJwnph79
Les protestataires ont mis le désordre dans les supermarchés, déplaçant de la viande ou du lait à d’autres emplacements. Du poulet pouvait ainsi être retrouvé au rayon des produits hygiéniques.
«On sème le désordre dans nos exploitations donc on fait la même chose dans les grandes surfaces», clamaient-ils, dénonçant les prix d’achat trop faibles de leurs produits par la grande distribution.
La direction a assisté, impuissante, à la désorganisation des magasins. Appelée, la gendarmerie de Lamballe a envoyé quatre agents sur place afin de veiller à la situation, précise le Télégramme. L’action a pu se poursuivre, avec pour consigne de ne pas déplacer les produits frais pour ne pas casser la chaîne du froid.
Négociations en cours
Les syndicats de l’agroalimentaire sont particulièrement remontés contre les distributeurs. Ils leur reprochent des demandes «indécentes» liées à la flambée des cours des matières premières lors des négociations commerciales annuelles. Votée en octobre 2018, la loi Egalim avait pourtant pour objectif d’éviter ce genre de déséquilibre entre les secteurs agricole et alimentaire, rappelle un communiqué de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs.
[#CP] Négociations commerciales : il reste deux semaines aux industriels et aux distributeurs pour respecter leur engagement, et à l’Etat pour faire respecter la loi !
— Jeunes Agriculteurs (@JeunesAgri) February 17, 2021
Notre CP avec @FNSEA 👇 pic.twitter.com/o2wOfrVamQ
«Les négociations commerciales se passent très mal», ont fustigé certains agriculteurs auprès d’Ouest-France, réclamant d’être «payés au juste prix». «Ce n’est pas un problème de coûts des produits, c’est un problème de répartition des marges. Si rien n’évolue, nos actions vont monter en puissance dans les prochains jours», prévient dans le Télégramme Philippe Cherdel, producteur laitier et secrétaire général de la FDSEA Côtes d’Armor.