Des agriculteurs en colère sèment la pagaille dans deux supermarchés de Bretagne – photos

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Supermarché - Sputnik Afrique, 1920, 21.02.2021
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Des agriculteurs ont fait irruption et ont semé le désordre dans deux supermarchés de Lamballe-Armor, en Bretagne, pour dénoncer le prix d’achat de leurs produits et la marge de la grande distribution.

Alors que se tiennent les négociations annuelles entre l’industrie agroalimentaire et la grande distribution, une quinzaine d’agriculteurs ont mené une opération coup de poing dans deux grandes surfaces à Lamballe-Armor samedi 20 février, relate Ouest-France. Leur action était soutenue par la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) des Côtes-d’Armor et les Jeunes agriculteurs.

Les protestataires ont mis le désordre dans les supermarchés, déplaçant de la viande ou du lait à d’autres emplacements. Du poulet pouvait ainsi être retrouvé au rayon des produits hygiéniques.

«On sème le désordre dans nos exploitations donc on fait la même chose dans les grandes surfaces», clamaient-ils, dénonçant les prix d’achat trop faibles de leurs produits par la grande distribution.

La direction a assisté, impuissante, à la désorganisation des magasins. Appelée, la gendarmerie de Lamballe a envoyé quatre agents sur place afin de veiller à la situation, précise le Télégramme. L’action a pu se poursuivre, avec pour consigne de ne pas déplacer les produits frais pour ne pas casser la chaîne du froid.

Négociations en cours

Les syndicats de l’agroalimentaire sont particulièrement remontés contre les distributeurs. Ils leur reprochent des demandes «indécentes» liées à la flambée des cours des matières premières lors des négociations commerciales annuelles. Votée en octobre 2018, la loi Egalim avait pourtant pour objectif d’éviter ce genre de déséquilibre entre les secteurs agricole et alimentaire, rappelle un communiqué de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs.

«Les négociations commerciales se passent très mal», ont fustigé certains agriculteurs auprès d’Ouest-France, réclamant d’être «payés au juste prix». «Ce n’est pas un problème de coûts des produits, c’est un problème de répartition des marges. Si rien n’évolue, nos actions vont monter en puissance dans les prochains jours», prévient dans le Télégramme Philippe Cherdel, producteur laitier et secrétaire général de la FDSEA Côtes d’Armor.

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