Qu’un chat vive avec un humain ou non, son instinct de chasse reste toujours en éveil. Et cet instinct chez les petits félins, très nombreux sur la planète, risque de devenir une menace pour la biodiversité. Cela se fait sentir particulièrement dans les écosystèmes insulaires.
La forte population de chats a notamment un effet néfaste sur le nombre de vertébrés tout comme sur celui des oiseaux. Une nouvelle étude publiée dans Current Biology se penche sur ce problème et cherche à savoir comment réduire la mortalité de certaines espèces, non en empêchant les matous de chasser, mais en réduisant leur tendance à le faire.
Les chercheurs sont notamment entrés en contact avec des maîtres dont les félins chassaient régulièrement des proies pour les leur présenter.
L’étude «a montré que les modifications du régime alimentaire et le jeu avec le chat permettaient de faire en sorte qu'ils capturent et ramènent à la maison beaucoup moins d'animaux sauvages».
Nourriture et jeu
Les chercheurs ont évalué divers moyens de limiter la chasse des chats. Ils ont étudié plusieurs groupes de ces animaux: les uns étaient équipés de colliers à clochette, d’autres portaient des collerettes Birdsbesafe aux couleurs vives qui alertent les oiseaux, tandis que les derniers recevaient de la nourriture sans céréales, où la viande était la principale source de protéines, et jouaient avec leurs maîtres pendant 5 à 10 minutes par jour.
Il s’est avéré que le nombre total d'animaux capturés par chat s’est réduit de 36% avec le changement de menu et de 25% avec des activités ludiques. Pour les mammifères uniquement, la nourriture et le jeu ont fait diminuer ce nombre de 33% et 35% respectivement, alors que la collerette n'avait aucun effet perceptible. En ce qui concerne les oiseaux, la nourriture a fait baisser de 44% le nombre de proies capturées et la collerette de 42%, mais la clochette et le jeu n’ont donné aucun résultat.
Les propriétaires des chats ayant participé à l’étude ont remarqué que leurs animaux de compagnie jouaient volontiers et les trois quarts des ménages ont déclaré qu’ils continueraient de s’amuser avec eux régulièrement.