Gérald Darmanin veut que les électeurs du RN votent pour LREM

© AP Photo / Christophe EnaGérald Darmanin
Gérald Darmanin - Sputnik Afrique, 1920, 16.02.2021
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Alors qu’un débat entre Marine Le Pen et Gérald Darmanin a déjà eu lieu la semaine dernière sur France 2, le ministre de l’Intérieur n’en démord pas. Lors d’une interview sur RTL, il a annoncé ce 16 février son intention d’attirer les électeurs du RN vers LREM, car Le Pen est «populiste».

Invité ce mardi 16 février sur RTL, Gérald Darmanin a déclaré qu’il souhaitait réorienter les votes des électeurs du Rassemblement national vers LREM, soit «les gouvernements républicains, qui peuvent répondre fermement, dans un État de droit, à leurs questions.»

​«Je souhaite que les électeurs du Front national votent pour nous. Je souhaite qu’ils comprennent que nous pouvons répondre à leur colère. Je souhaite montrer que Marine Le Pen, en fait, elle vit des problèmes, elle ne veut pas les résoudre, car quand il n’y a plus de problème, il n’y a plus de Front national», estime-t-il.

Selon lui, pour attirer les électeurs, il ne suffit pas de pointer «l’argument moral contre le Front national».

«Qu’est-ce qu’on va dire? Simplement que Marine Le Pen n’est pas gentille? C’est vrai qu’elle n’est pas gentille, c’est vrai que c’est une ennemie de la République, mais ça ne suffit pas», lance Gérald Darmanin.

«Nulle pour organiser le pouvoir dans le pays»

Le ministre de l’Intérieur est également revenu sur les débats entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen lors de l'entre-deux-tours de la présidentielle de 2017.

«J’ai commencé ma vie politique en voyant Jacques Chirac dire "on ne discute pas avec Jean-Marie Le Pen", mais je pense que c’était très bien, parce que monsieur Macron a montré à quel point elle n’était pas bonne, elle était nulle pour organiser le pouvoir dans le pays», ajoute-t-il.

Ainsi, il note que Marine Le Pen «ne connaît pas ses chiffres [ni] ses dossiers». Or, «il faut prendre les électeurs au sérieux». Et le devoir de LREM est de «leur montrer que ces dirigeants sont des populistes, qu’ils sont en fait des faux durs, en effet».

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