Dénonçant des actes racistes contre les migrants aux îles Canaries, trois Marocains auraient déposé plainte

© AFP 2023 DESIREE MARTINDes migrants sur le port de Gran Canarias, dans les îles Canaries
Des migrants sur le port de Gran Canarias, dans les îles Canaries - Sputnik Afrique, 1920, 15.02.2021
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Trois migrants marocains séjournant dans le camp de Las Palmas, aux îles Canaries, ont informé le journal elDiario «des attaques racistes qu’ils ont subies et qui ont également été confirmées par des représentants de Cruz Blanca, la fondation en charge de la gestion du centre d’accueil». Le chômage et la misère sont mis en cause par le média.

Après l’apparition sur les réseaux sociaux d’une vidéo choc montrant des policiers espagnols violenter des mineurs marocains dans le camp de migrants de la ville de Las Palmas, aux îles Canaries, le quotidien elDiario pointe la montée d’actes racistes commis à l’égard des migrants par des habitants de l’archipel. Des actes confirmés par la fondation Cruz Blanca qui gère le centre de rétention, dont trois Marocains ont porté plainte pour agression.

«Ousmane, Ahmed et Hassan [trois migrants marocains ayant porté plainte, ndlr] nous ont fait part des attaques racistes qu’ils ont subies et qui ont également été confirmées par des représentants de Cruz Blanca, la fondation en charge de la gestion du centre d’accueil», écrit le journal.

Et d’ajouter que «le 30 janvier, des dizaines de personnes ont manifesté à la périphérie du centre de León et ont jeté des pierres à l'intérieur de l'enceinte». «Le même jour, des manifestations racistes se sont propagées du quartier de San Fernando […] après plusieurs semaines d'escalade des tensions en raison de la gestion institutionnelle de l'immigration dans l'archipel», explique le média.

Le chômage et la pauvreté en cause?

Pour elDiario, de nombreux habitants de Las Palmas, notamment ceux du quartier de Lasso, souffrent du chômage et de la pauvreté, et ont du mal à accepter que des moyens soient mis à la disposition des migrants au lieu qu’ils soient utilisés pour leur venir en aide.

Ainsi, lors de la visite du ministre de l'Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations, José Luis Escrivá, accompagné du maire de la ville, Augusto Hidalgo, au centre de rétention de la ville, les habitants de Lasso «ont exprimé leur colère contre l’attribution par la commune de moyens et d’espaces à des fins humanitaires et non à leurs enfants».

Le 31 janvier, une vidéo montrant des policiers espagnols violentant des migrants marocains mineurs au centre d’accueil de Las Palmas a été massivement diffusée sur les réseaux sociaux, provoquant un tollé aussi bien au royaume chérifien qu’aux îles Canaries.

Le 10 février, le quotidien espagnol Okdiario rapportait que sur demande de la diplomatie marocaine, le ministre espagnol de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska Gómez a ordonné l’ouverture d’une enquête sur les agissements des agents mis en cause.

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