La journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales féminines a été célébrée ce 6 février. Cette année, le thème était «Aucune excuse pour l’inaction mondiale: unissons-nous, finançons, agissons».
La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant ivoirienne Bakayoko-Ly Ramata a adressé ses remerciements et ses encouragements au gouvernement, aux organisations de la société civile, aux institutions nationales et internationales, aux leaders communautaires et guides religieux qui œuvrent avec abnégation en vue d’éliminer toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles, et en particulier les MGF.
«J’encourage les acteurs susmentionnés à apporter leur contribution à la mise en œuvre du plan national de promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines. Ensemble, disons non aux MGF. Engageons-nous et agissons ensemble, ici et maintenant, pour la tolérance zéro face aux mutilation génitales féminines», a-t-elle lancé.
Le rapport de L’Unicef intitulé «Mutilation génitale féminine/excision: une préoccupation mondiale» publié en 2016 estime que plus de 200 millions de jeunes filles et de femmes, toujours en vie, ont été victimes de mutilations sexuelles pratiquées dans 30 pays d’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Asie.
«Pour ce qui est de notre pays, les résultats de l’enquête à indicateurs multiples 2016 (MICS5), intitulée "Situation des femmes et des enfants en Côte d’Ivoire", indiquent que 36,7% des femmes ont subi une MGF, avec des disparités importantes dans certaines régions comme l’Ouest (62,1%), le Nord-Ouest (75,2%) et le Nord (73,7%)», a-t-elle précisé.
Elle a aussi souligné que le Président de la République Alassane Ouattara s’était engagé à œuvrer pour l’élimination de toutes les formes de violence basées sur le genre. Ainsi, outre la loi n°98-757 du 23 décembre 1998, réprimant les mutilations génitales féminines dont les dispositions ont été intégrées dans le Code pénal de 2019 (art 398), la Côte d’Ivoire s’est dotée d’un plan national de promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines.
Les mutilations génitales féminines ont pour conséquence les infections à VIH/ SIDA, l’hémorragie, le traumatisme psychologique, des troubles mentaux et des risques de complications au cours des grossesses et des accouchements pouvant parfois déboucher sur la mort.