Après l’entrée en vigueur de l’arrêt largement contesté sur l’avortement, le gouvernement polonais a évoqué un soutien aux femmes dont le bébé souffrirait d’anomalies fœtales, désormais privées de l’option d’interrompre leur grossesse.
Dans des hospices spéciaux, la femme enceinte aura «une chambre séparée pour pouvoir y pleurer», a précisé la porte-parole du ministère de la Justice, Agnieszka Borowska, sur la chaine TV N24.
Ces femmes profiteront aussi de «soins spéciaux», dont un soutien psychologique et consultatif pour leur faire des recommandations sur comment agir dans telle ou telle situation, a-t-elle ajouté.
Ces propos ont déclenché l’ire d’une société déjà indignée par l’adoption de l’arrêt en question par la coalition au pouvoir. De son côté, l’opposition avance un projet de loi pour décriminaliser les médecins qui réalisent l’IVG, relate le site Notes from Poland.
Mouvement de contestation
L’avortement est banni en Pologne depuis 1933 à certaines exceptions. Conformément à la nouvelle décision, rendue en octobre, le nombre d’exceptions a été réduit: l’IVG est dorénavant proscrit sauf en cas de viol ou d'inceste ou quand la vie de la mère est en danger. Les anomalies fœtales ne figurent ainsi plus dans cette liste.
Des milliers de personnes continuaient de manifester fin janvier à Varsovie et dans d’autres villes polonaises à la suite de l’entrée en vigueur de cette décision du Tribunal constitutionnel. Portant des masques floqués d’un éclair rouge, les militants pro-avortement ont notamment brandi des pancartes clamant «Mon corps, mon choix».
Warsaw 29th/30th January 2021. The 100th day of #WomensStrike protest against near total ban of abortion in Poland.
— Grzegorz Żukowski (@GrzZukowski) January 31, 2021
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