Contrairement à ce qui était estimé, le point chaud de Yellowstone, aux États-Unis, la source de chaleur qui alimente ce vaste système volcanique, existe depuis bien plus longtemps, au moins 50 millions d'années, selon les scientifiques de l'Institut d'études géologiques des États-Unis (USGS). En témoignent notamment des traces chimiques et physiques récemment dévoilées au large de la côte nord-ouest du Pacifique.
L'activité volcanique peut migrer
Le point chaud est immobile contrairement aux plaques tectoniques qui constituent la surface de la Terre. Lorsque la plaque nord-américaine se déplace vers le sud-ouest au-dessus du point chaud, le centre de l'activité volcanique semble donc migrer vers le nord-est, expliquent les chercheurs.
«Il y a donc une piste de volcanisme qui s'étend vers le sud-ouest depuis l'actuel Yellowstone à travers la plaine de la rivière Snake dans le sud de l'Idaho, et qui vieillit progressivement au fur et à mesure de l’évolution», est-il possible de lire dans l’étude.
Ces centres volcaniques plus anciens sont essentiellement d'anciens Yellowstone, précisent les scientifiques.
Des traces bien plus anciennes
L'USGS affirme que le début de la piste est marqué par le système volcanique McDermitt, vieux de 17 millions d'années, et d'autres du même âge dans le nord du Nevada et le sud de l'Oregon. Jusqu’ici, c’était le point de référence du début du système volcanique de Yellowstone.
Or, les scientifiques ont remarqué que certaines roches volcaniques, appelées «Siletzia terrane», loin des côtes de l'Amérique du Nord avaient presque la même accumulation géologique que celles trouvées à l'endroit où le point chaud aurait commencé à se déplacer.
«Il est certain que des roches volcaniques de cet âge sont présentes dans la chaîne côtière de l'Oregon et de [l’État de, ndlr] Washington et qu'elles sont chimiquement apparentées aux roches plus anciennes de Siletzia et aux produits plus jeunes du hotspot de Yellowstone», concluent les chercheurs.