Les premiers résultats de la seconde enquête flash sur le variant britannique du coronavirus montre que sa diffusion en France pourrait être relativement lente, souligne dans une interview accordée à LCI le 31 janvier Bruno Lina, professeur de virologie au CHU de Lyon et auteur de cette cartographie.
M.Lina note que la première étude menée a permis de constater qu’«au début du mois de janvier, il y avait, en France, à peu près 3,3% des personnes qui présentaient une PCR positive qui étaient infectées par le variant britannique».
Selon lui, il est important de comprendre à quelle vitesse les variants britannique et sud-africain s’installent.
«Les premières données que l’on a, qui ont été communiquées par le ministère de la Santé, disent qu’il y a une progression, mais que cette progression n’est pas aussi importante que ce qu’on a pu observer dans d’autres pays européens, comme notamment l’Irlande et le Portugal», explique le professeur qui avance que «l’hypothèse d’une montée très rapide est peu vraisemblable».
🗣 Pr Bruno Lina sur la progression des variants : "Elle n'est pas aussi importante que celle que l'on a pu observer dans d'autres pays européens [...] L'hypothèse d'une montée très rapide est peu vraisemblable."
— LCI (@LCI) January 31, 2021
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Une propagation «moins intense qu’à l’étranger»
Auparavant, Olivier Véran avait confié au Journal du dimanche (JDD) que la circulation du variant britannique «s’intensifie — de 50% chaque semaine — mais de manière moins intense qu’à l’étranger où des hausses de 70 à 100% ont été relevées».
«Le danger auquel nous faisons face est possible, voire probable. Mais il n’est pas certain», a indiqué le ministre, justifiant la décision de l’exécutif de ne pas imposer à ce stade de troisième confinement.
Cependant, M.Lina ajoute que «malgré le fait que l’on voie que l’introduction de ce virus est peut-être un petit peu plus lente, ça ne fait que décaler dans le temps le problème».
«De toute façon, ces virus vont devenir majoritaires en France à un moment donné», conclut-il.