Des responsables européens veulent que le groupe suédo-britannique AstraZeneca donne «des éclaircissements supplémentaires» sur les raisons pour lesquelles il a dû réduire les fournitures de son vaccin anti-Covid à l’Union européenne pour le premier trimestre de l'année.
«Suite à l'annonce par AstraZeneca d'un manque de livraisons, la commissaire [Stella] Kyriakides a envoyé hier une lettre à la société pour demander des éclaircissements supplémentaires. Dans cette lettre, la commissaire souligne l'importance des livraisons conformes aux délais fixés dans l'accord et réitère que l'augmentation de la capacité de production doit s’opérer en même temps que la conduite d'essais cliniques pour garantir la disponibilité des vaccins le plus rapidement possible», a indiqué Stefan De Keersmaecker, porte-parole de la Commission européenne chargé de la santé lors d’un point presse ce lundi.
EC press briefing announcement on vaccine deliveries:
— Eric Mamer (@MamerEric) January 25, 2021
- Letter from Commissioner @SKyriakidesEU to #AstraZeneca
- President @vonderleyen phone call with #AstraZeneca CEO pic.twitter.com/Rnklh0LnsB
La Commission européenne attend donc de l'entreprise qu'elle «trouve des solutions et exploite toute la flexibilité possible pour assurer des livraisons rapidement», a précisé le porte-parole de la Commission européenne, Eric Mamer, avant d’ajouter que le calendrier de vaccination restera inchangé dans l’UE.
Réduction des livraisons
Le 22 janvier le groupe suédo-britannique a annoncé que les livraisons de son vaccin AstraZeneca/Oxford en Europe, sous réserve de son approbation, prévue le 29 janvier, seront moins importantes que prévu en raison d'une «baisse de rendement» sur un site de fabrication de la chaîne d'approvisionnement européenne.
Alors que l’Union européenne avait initialement réservé jusqu'à 400 millions de doses du médicament, AstraZeneca a promis vendredi de fournir «des dizaines de millions de doses en février et mars» et de continuer à «augmenter les volumes de production».
«À vecteur viral», ce vaccin prend comme support un autre virus (un adénovirus de chimpanzé) transformé et adapté pour combattre le Covid-19. Il est moins cher, plus facile à stocker et à transporter, et donc mieux adapté à une campagne d'immunisation à grande échelle que ceux de ses concurrents de Pfizer-BioNTech et Moderna.