Une manifestation en soutien à Alexeï Navalny, non autorisée en raison de la situation sanitaire, s'est tenue ce 23 janvier sur la place Pouchkine de Moscou.
«L’action non concertée a rassemblé environ 4.000 personnes», a déclaré la police de la capitale russe dans l'après-midi.
Comme l'a rapporté notre correspondant sur place, des affrontements avaient déjà eu lieu après que des manifestants ont commencé à jeter des bouteilles en plastique et des œufs contre les policiers. De premières interpellations ont été effectuées quelques instants plus tôt.
#SputnikVidéo | De premières interpellations ont eu lieu ce samedi à Moscou lors de la manifestation en soutien à Navalny, non autorisée en raison de la crise sanitairehttps://t.co/BLaLvbLlMq pic.twitter.com/khR78qk7ad
— Sputnik France (@sputnik_fr) January 23, 2021
La police prévenait les participants par haut-parleur de la nécessité de respecter la distanciation sociale, d'utiliser des masques et des gants, et rappelait que les autorités n’avaient pas donné leur feu vert à l’action.
Les forces de l'ordre arrêtaient ceux qui étaient venus avec des banderoles, ainsi que ceux qui cachaient entièrement leur visage sous des cagoules, des capuches ou une combinaison d'écharpe et de masque à la fois. Les journalistes étaient très nombreux sur les lieux.
Avertissements des autorités
Le ministère de l'Intérieur et le parquet général de Russie ont évoqué à plusieurs reprises la responsabilité tant des organisateurs que des participants aux manifestations non autorisées prévues pour ce 23 janvier à Moscou et dans d’autres villes. Ces actions sont considérées comme des provocations et une menace à l'ordre public et seront «immédiatement réprimées».
En outre, le parquet général a exigé de bloquer les appels diffusés sur Internet à rejoindre de telles manifestations. Selon le porte-parole du Président, Dmitri Peskov, ces appels sont diffusés par «certains provocateurs» dont «nous comprenons bien» les motifs.
Une attention particulière est accordée aux lycéens, dont les parents sont invités à leur déconseiller de participer à ces actions.
Refusant l’organisation de telles manifestations, les autorités de plusieurs villes russes l’ont expliqué par la situation épidémiologique difficile.