Les participants au dialogue politique inter libyen réunis en Égypte ont convenu ce mercredi de l’organisation d’un référendum sur la Constitution avant les élections de décembre 2021 en Libye, annonce le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
L’Égypte se «félicite de l’accord intervenu entre les parties libyennes à Hourghada dans le cadre du volet constitutionnel sous les auspices de la Mission d’appui des Nations unies en Libye», informe la note. Le Caire «apprécie les efforts qui ont conduit à l’accord sur la tenue d’un référendum sur le projet de Constitution en vue des élections libyennes prévues le 24 décembre 2021», ajoute-t-elle.
L’Égypte a «hâte de recevoir en février la troisième phase des pourparlers interlibyens en vue de fixer la feuille de route pour le référendum et les élections», conclut le communiqué.
En octobre 2020, le Gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par Fayez el-Sarraj et l’Armée nationale libyenne (ANL) commandée par le maréchal Khalifa Haftar avaient déjà signé un accord de cessez-le-feu.
Vers la désignation d’un gouvernement provisoire
Auparavant, l’émissaire par intérim de l’Onu pour la Libye Stéphanie Williams avait annoncé que les deux parties libyennes qui mènent les pourparlers en Égypte avaient approuvé le principe et le mode de désignation d’un exécutif provisoire pour réunifier leurs institutions et assurer la transition jusqu’aux élections de décembre, selon un communiqué de la Mission d’appui des Nations unies en Libye publié sur Twitter.
UNSMIL announces that LPDF approves the proposal of selection mechanism of executive authority for the preparatory period 👉👉https://t.co/wbbdMqIGGh pic.twitter.com/3bjZ9811qB
— UNSMIL (@UNSMILibya) January 19, 2021
«La Mission d’appui des Nations unies en Libye finalise la procédure et les formulaires de nomination ainsi que le calendrier du processus de vote», précise la note.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye a cessé d’être un État uni. En effet, depuis fin 2015, le pays est divisé en deux camps rivaux: d’un côté le Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj siégeant à Tripoli, reconnu par la communauté internationale et soutenu par la Turquie et le Qatar. De l’autre le gouvernement parallèle élu dans l’est du pays et soutenu par le maréchal Khalifa Haftar, l’Égypte et les Émirats arabes unis.