Trente-deux personnes ont été tuées jeudi par deux kamikazes qui se sont fait exploser sur un marché du centre de Bagdad, l'attaque la plus meurtrière depuis plus de trois ans dans la capitale irakienne.
Un premier homme a déclenché sa ceinture explosive au beau milieu du marché de vêtements d'occasion de la place Tayaran, a expliqué le ministère de l'Intérieur. Alors qu'un attroupement se formait pour tenter de venir en aide aux victimes, un second kamikaze a fait détoner ses explosifs.
Un attentat suicide sur cette même place avait fait 31 morts il y a trois ans quasiment jour pour jour.
Aussitôt après la première explosion, entendue dans tout le centre de Bagdad, des journalistes de l'AFP ont vu afflué de nombreuses ambulances vers le site de l'attentat.
L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, mais ce mode opératoire a déjà été utilisé par le passé par Daech*, qui a occupé près du tiers de l'Irak en 2014 avant que Bagdad ne déclare avoir gagné sa guerre contre les djihadistes fin 2017.
Depuis, des cellules djihadistes se terrent dans les nombreuses zones montagneuses et désertiques du pays. Jusqu'ici toutefois, Daech* n'a revendiqué que des attaques de faible envergure, menées généralement de nuit contre des positions militaires dans des zones isolées, loin des villes.
Les derniers attentats ayant fait plusieurs morts à Bagdad remontent à juin 2019.
*Organisation terroriste interdite en Russie