«On ne dit pas qu’on est contre les vaccins. On dit simplement que ce qui n’est pas normal, c’est cette focalisation exclusive sur des vaccins, et même sur la sous-catégorie des vaccins à ARN messager, alors que tout le reste a été diabolisé!»
Le président de l’Union populaire républicaine (UPR), François Asselineau, revient auprès de Sputnik sur la lettre commune qu’il a adressée à Olivier Véran avec Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France (DLF), et Florian Philippot, président des Patriotes (LP). Dans ce courrier de trois pages, en date du 2 janvier et rendu public ce 7 janvier, les trois leaders politiques appellent le ministre de la Santé à informer les Français de manière hebdomadaire sur les traitements testés et développés contre le Covid-19 à travers le monde.
Aux yeux de François Asselineau, l’exécutif, à commencer par le Président de la République, a tout à gagner à se saisir de cette opportunité de transparence qui «rassurerait» les Français.
«Cela montrerait à la population qu’il n’est pas tenu par Big Pharma. [...] Que ni lui, ni Jean Castex, ni Olivier Véran, ni Karine Lacombe ne sont pieds et poings liés. A contrario, s’il ne le fait pas, cela va renforcer l’impression que les Français peuvent avoir: qu’il ne cherche pas le bien commun, mais obéit à des commanditaires.»
L’ivermectine, «une piste à ne pas négliger» selon Paris Match qui rappelle que cet antiparasitaire à large spectre est utilisé dans 90 pays. Il est «prescrit à la dose orale de 12 mg pendant trois ou quatre jours de suite ou en prise unique de 15 mg» contre le Covid-19. Un traitement, tant prophylactique (qui prévient l’apparition de la maladie, comme le fait notamment un vaccin) que curatif. Le bénéfice de ce remède «apparaît important et net à toutes les étapes et dans tous les essais sauf dans deux ayant inclus un très faible nombre de sujets» souligne l’hebdomadaire.
«Pourquoi on n’en parle pas? Cela ne vaut presque rien et c’est commercialisé en France», s’interroge François Asselineau. Pour le président de l’UPR, la stratégie face à l’épidémie ne doit pas être «soit le vaccin, soit les traitements». Il déplore «que l’État n’informe pas les Français de ce qui se passe ailleurs».
«Ce n’est pas normal qu’il n’y ait pas cette réflexion, naturelle, de regarder ce qui se passe ailleurs. On est dans un monde blanc ou noir où, si vous n’êtes pas pour le vaccin Pfizer, vous êtes un horrible complotiste!» regrette le président de l’UPR.
Un enthousiasme pour l’ivermectine que ne partageait pas 20 Minutes, qui fin décembre avait épinglé un tweet de François Asselineau en faveur de ce traitement antigale et relégué à la case «fake» les affirmations sur son efficacité. Le quotidien revient d’ailleurs ce 7 janvier sur une étude de la CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies aux États-Unis) selon laquelle seule une personne sur 100.000 aurait fait un choc anaphylactique suite à l’injection du vaccin Pfizer. Étonnamment, 20 Minutes oublie que cette même CDC rapportait que près de 3% des vaccinés (3.150 sur 112.807) étaient à la mi-décembre «incapables d'accomplir des activités quotidiennes normales, incapable de travailler, requéraient des soins d’un médecin ou un professionnel de la santé» en cinq jours seulement.
Entre effets secondaires et «pognon de dingue»
Une précipitation qui n’est pas sans rappeler celle que l’on observe aujourd’hui du côté de la Commission européenne qui passe les commandes de vaccins. «C’est quand même incroyable de vouloir faire vacciner des dizaines de millions de personnes avec quelque chose sur lequel on n’a pas de recul», insiste François Asselineau. Au passage, il en profite pour égratigner l’exécutif européen et le «scandale absolu» du remdesivir.
La Commission européenne a passé commande pour 1,2 milliard de dollars de cet anitiviral à l’américain Gilead début octobre. Et ce alors que ce laboratoire venait de recevoir les résultats préliminaires de l’étude Solidarity de l’OMS. Ces résultats d’essais hospitaliers menés dans plus d'une trentaine de pays soulignaient l’inefficacité du remdesivir et même sa dangerosité, poussant l’OMS à recommander de ne plus l’administrer aux patients hospitalisés quelle que soit la gravité de leurs symptômes.
La crise de confiance, reflet de la perte de ses valeurs par l’Occident?
Interrogé sur le fait qu’il n’en ait pas informé la Commission européenne, le laboratoire américain répondra qu’il ne reconnaît pas les études donnant des résultats différents des siennes. «On ne peut pas dépenser un milliard d’euro du contribuable européen et faire comme si cela n’existait pas», poursuit le président de l’UPR. Il en appelle à une enquête internationale. Pour lui, ces éléments ont sapé la confiance des Français tout au long de la crise.
«Je suis stupéfait qu’on n’ait pas plus insisté sur le président de Pfizer qui a vendu ses actions tout en refusant de se faire vacciner au motif bidon qu’il n’est pas prioritaire alors même que son entreprise produit des millions de doses […] Qu’on ne vienne pas ensuite nous dire qu’on est au pays de Marie Curie ou de Louis Pasteur, car on n’est plus du tout dans ce monde-là! On est dans un monde où tous les prétextes sont bons pour se faire un "pognon de dingue".»
Pour lui, cette crise de confiance qui traverse les sociétés occidentales résulte avant tout d’une montée en puissance de l’industrie pharmaceutique conjuguée à un effondrement de l’éthique entrepreneuriale et politique dans les pays occidentaux. Il y voit la conséquence de la perte progressive, par l’Occident, des valeurs millénaires héritées du christianisme qui l’ont fondé. Par exemple, «le principe de vérité, de charité, le don de soi», énumère François Asselineau.
«Il ne reste plus que Mammon, le dieu de l’Argent, regrette-t-il, et tout est bon pour s’en mettre plein les fouilles le plus vite possible: en mentant, en truandant les études, on ne les communiquant pas […] au même moment où l’on taxe de dangerosité un médicament qui avait fait ses preuves depuis soixante-dix ans. C’est ça qui choque les gens!» conclut l’homme politique.