Les pays arabes signent un accord mettant fin à la crise diplomatique avec le Qatar

© Sputnik . Abdulkader Hajj / Accéder à la base multimédiaDoha, Qatar
Doha, Qatar - Sputnik Afrique
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Un accord mettant fin au blocus du Qatar a été signé lors du sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG), comprenant Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Qatar, le Koweït, Oman et l'Arabie saoudite.

Les participants au sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG), réunissant Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Qatar, le Koweït, Oman et l'Arabie saoudite, ont signé ce mardi 5 janvier un accord mettant fin à la crise diplomatique avec le Qatar.

«Je remercie les dirigeants des pays du Golfe pour ces mesures audacieuses. Le sommet a joué un rôle important dans le renforcement de la fraternité et de la stabilité dans la région», a déclaré le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, qui préside la réunion.

Celle-ci, qui se tient dans l'oasis saoudienne d'Al-Ula, à 400 km au nord-est de Médine, est retransmise en direct par la chaîne de télévision Al-Arabiya.

Le 41e sommet du CCG se déroule en présence de l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, qui a accepté d'y assister pour résoudre la crise et unifier la région, précise la chaîne de télévision saoudienne Al-Ikhbariya.

Le roi saoudien Salmane avait par trois fois déjà invité l'émir du Qatar à assister à l’une de ces rencontres. En 2018, ce dernier ne s'y est pas rendu, envoyant son ministre d'État aux Affaires étrangères à sa place. En décembre 2019, il était aussi absent lors de la 40e édition, déléguant alors le Premier ministre et ministre de l'Intérieur, Abdallah ben Nasser ben Khalifa al-Thani.

Levée du blocus et ouverture des frontières

L'accord de réconciliation, annoncé le 4 janvier par le ministre koweïtien des Affaires étrangères, Ahmad Nasser al-Mohammad al-Sabah, prévoit la levée du blocus économique, l'ouverture de l'espace aérien et des frontières avec le Qatar.

L'Égypte a donné son accord de principe de relancer les liaisons aériennes avec le Qatar.

Sameh Shukri, ministre égyptien des Affaires étrangères, a représenté son pays,  lequel a rompu les relations diplomatiques avec le Qatar il y a trois ans et demi.

La rencontre d’Al-Ula met également en présence Jared Kushner, conseiller principal et gendre du Président Donald Trump, qui a contribué au succès des négociations entre le Qatar et les quatre autres pays arabes.

Une crise diplomatique vieille de plus de 3 ans

En juin 2017, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l'accusant notamment de soutenir le «terrorisme». Ils lui ont fermé leurs espaces aériens et imposé un blocus économique strict.

Plus tard, ils ont formulé plusieurs exigences, réclamant notamment que le Qatar réduise ses relations diplomatiques avec l’Iran, cesse sa coopération militaire avec la Turquie, ferme la base militaire turque de l’émirat, rompe tous les liens avec les groupes terroristes -avant tout avec les Frères musulmans* interdits en Égypte- ainsi qu’avec l’opposition politique des quatre pays arabes et ferme la chaîne de télévision Al-Jazeera.

Doha a rejeté toutes les accusations et qualifié les exigences d’infondées,  considérant que cette attitude hostile était liée à la politique indépendante du Qatar et aux succès économiques du pays.

* Organisation terroriste interdite en Russie

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