Une forme mutante de la gonorrhée résistante aux traitements et résultant de l’usage accru d’antibiotiques pour traiter le coronavirus devrait connaître une forte progression en 2021, prévient l’OMS.
«L’usage excessif des antibiotiques peut favoriser l’émergence d’une résistance aux antimicrobiens dans la gonorrhée», explique un porte-parole de l’OMS au journal The Sun.
Et de détailler: «L’azithromycine, un antibiotique utilisé fréquemment pour traiter les infections respiratoires, a ainsi été utilisée contre le Covid-19 au début de la pandémie».
Perturbation des services IST
«Une telle situation peut alimenter l’émergence d’une résistance dans la gonorrhée, y compris celle d’une super-gonorrhée dont la résistance aux antibiotiques actuels recommandés pour la traiter sera de très de haut niveau.»
Une infection facilitant la transmission du VIH
Les experts de l’OMS recommandent ainsi aux médecins de prescrire moins d’antibiotiques, et de ne le faire qu’en dernier recours. Ils rappellent également la nécessité de se protéger systématiquement lors des rapports sexuels.
D’autres chercheurs indiquent dans une étude publiée par le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies que les infections sexuellement transmissibles causées par la bactérie Neisseria gonorrhoeae peuvent faciliter la transmission du virus de l’immunodéficience humaine (VIH).