Des chercheurs de l’université de Newcastle ont confirmé que les bactéries pouvaient changer de forme pour éviter d'être détectées par les antibiotiques dans le corps humain, relate le site Phys.org.
Cause of antibiotic resistance identified - ground breaking research from @Errington_lab shows for first time bacteria changing form to hide from antibiotics - then changing back - poss explaining repeated infections. Paper here: https://t.co/tNtvvrxXK1 https://t.co/hvNhI9Q2E9
— Newcastle University (@UniofNewcastle) 26 сентября 2019 г.
En étudiant des patients âgés présentant des infections récurrentes des voies urinaires, l’équipe a utilisé des techniques de pointe pour finir par déterminer qu’une bactérie pouvait perdre sa paroi cellulaire, cible de nombreux groupes d’antibiotiques.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a identifié la résistance aux antibiotiques comme l'une des plus grandes menaces actuelles pesant sur la santé, la sécurité alimentaire et le développement.
Les antibiotiques impuissants
«Ce que nous avons vu, c’est qu’en présence d’antibiotiques, les bactéries sont capables de passer d’une forme très régulière à parois à une forme complètement aléatoire "de forme L", dépourvue de parois cellulaires. Sous cette forme, le corps ne peut pas facilement reconnaître les bactéries, il ne les attaque donc pas, pas plus que les antibiotiques», a expliqué la Dr. Katarzyna Mickiewicz, qui conduisait l’étude.
Les observations ont montré que les formes L de diverses sortes de bactéries généralement associées aux infections urinaires, notamment E. coli, Enterococcus, Enterobacter et Staphylococcus, étaient détectables chez 29 des 30 patients participant à l'étude.
Sous cette forme en L, les bactéries sont fragiles et plus faibles, mais certaines survivent et se cachent à l'intérieur du corps.
Les personnes faibles en danger
Les médecins devraient sans doute envisager un traitement combiné: un antibiotique qui attaquerait la paroi cellulaire, puis un type différent pour toute bactérie «de forme L» cachée, c’est-à-dire un antibiotique qui cible l'ARN ou l'ADN.