Face au tollé suscité par un projet de loi sur les urgences sanitaires instituant la possibilité de voir conditionnés certains déplacements à la vaccination, le gouvernement a reporté de «plusieurs mois» le dépôt du texte devant le Parlement.
Interrogé sur LCI sur le sujet, il a estimé qu'«on peut tout à fait imaginer ça, que d'une certaine manière le fait d'être soumis à la vaccination ouvre des portes qui jusqu'alors étaient fermées».
C'est «le sens naturel des choses», a-t-il estimé, en défendant «tous les efforts qui peuvent être faits» pour «retrouver la vie la plus normale possible», à partir du moment qu'«aura été vérifié que, un, le vaccin est efficace, deux, qu'il est sans danger».
«Pour aller dans ce sens-là aujourd'hui, nous n'avons que l'espoir du vaccin», a-t-il souligné, au premier jour de la campagne de vaccination en France et en Europe.
Il l’estime «sans risque»
Quant aux nombreux Français sceptiques face au vaccin, M.Bayrou a estimé qu'«une fois qu'on aura vérifié» qu'il est «sans risque» - ce qui «se fera en quelques jours ou quelques semaines» - «alors la demande de vaccins va beaucoup augmenter et on va atteindre des chiffres massifs qui permettront de vaincre l'épidémie».
Dans son article 31319, au 6e paragraphe, le texte prévoit que «le Premier ministre peut, le cas échéant (...) subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transports ou à certains lieux, ainsi que l'exercice de certaines activités à la présentation des résultats d'un test de dépistage établissant que la personne n'est pas affectée ou contaminée, au suivi d'un traitement préventif, y compris à l'administration d'un vaccin, ou d'un traitement curatif».