Moscou a sciemment étendu l'application du traité de réduction des armements stratégiques New Start au système hypersonique russe Avangard, a déclaré à Sputnik Vladimir Ermakov, directeur du département de la non-prolifération et du contrôle des armements du ministère russe des Affaires étrangères.
«C’est un geste de bonne volonté, malgré un certain nombre de questions juridiques surgissant notamment au sujet d’une vision non constructive des États-Unis sur le contrôle de tels systèmes. Il reste encore à régler ces questions. D'une manière générale, nous sommes ouverts aux débats sur le dossier, dans des formats plurilatéraux également», a-t-il indiqué.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait indiqué à la mi-novembre que la Russie était prête à répertorier les systèmes Avangard et Sarmat dans le traité, mais pas les Poséidon ni les Bourevestnik.
New Start
Le traité signé par Moscou et Washington en 2010 est entré en vigueur le 5 février 2011. Il prévoit que les deux pays réduisent leurs arsenaux nucléaires pour les limiter à 700 missiles balistiques intercontinentaux, missiles balistiques à bord de sous-marins et de bombardiers lourds, ainsi qu’à 1.550 ogives et 800 lanceurs déployés et non déployés.
Aujourd'hui, New Start est l’unique traité en vigueur entre la Russie et les États-Unis sur la limitation des armements nucléaires. Il expire le 5 février 2021.
La mise au point d’Avangard a été annoncée par Vladimir Poutine en mars 2018.
Selon lui, le système est capable d'effectuer des vols intercontinentaux dans les couches denses de l'atmosphère à une vitesse hypersonique.