Les nouvelles sanctions américaines contre le gazoduc Nord Stream 2 risquent de compliquer la poursuite de la construction, mais la Russie et ses partenaires sont fermement décidés à mener le projet à terme, déclare le Kremlin.
Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a été interrogé pour savoir si les États-Unis possédaient des leviers réels pour pouvoir arrêter le projet. Il a alors proposé de ne pas chercher à lire dans le marc de café et a rappelé que l'Europe souhaitait que la construction soit achevée.
«On a nos problèmes, on les résout», a-t-il indiqué.
L'administration de Donald Trump se propose d'adopter prochainement une nouvelle série de sanctions contre la construction de la conduite, a fait précédemment savoir l’agence Reuters, en se référant à des sources proches du dossier.
Nord Stream 2
Le projet prévoit la construction de deux conduites, d’une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an, qui débuteront sur les côtes russes pour déboucher, après avoir traversé la mer Baltique, en Allemagne.
Les États-Unis, qui souhaitent vendre leur gaz naturel liquéfié à l’Union européenne, ainsi que l'Ukraine et les pays baltes s'y opposent farouchement. Il y a un an, Washington a imposé des sanctions contre le gazoduc, obligeant la société suisse Allseas à arrêter les travaux de pose des tuyaux.
Toutefois, le navire russe Fortuna vient de reprendre les travaux sur la section inachevée du gazoduc dans les eaux allemandes.